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La séparation de l’offre des soins, de la demande des soins et les actes médicaux : une solution au conflit d’intérêt entre la CAMEBU et la MFP

En attendant la mise en application d’un projet de réforme visant la séparation de l’offre des soins et de la demande des soins et autres soins médicaux, il est prévu que la Mutuelle de la Fonction Publique (MFP) pourra s’approvisionner dans les pharmacies de gros conformément au Code des marchés publics au cas où la Centrale d’Achat des Médicaments au Burundi (CAMEBU) n’honorerait pas ses engagements en approvisionnant la MFP en médicaments et à temps en vue de permettre aux affiliés de se faire soigner. C’est la réponse du Ministère ayant la santé dans ses attributions lors de la séance plénière de ce jeudi 12 septembre 2024,  dédiée à la présentation du rapport de descente effectuée par la commission permanente des affaires sociales, du genre, du rapatriement, de l’égalité des chances et de la lutte contre le Sida dans toutes les provinces du pays et en Mairie de Bujumbura en Mars et Mai 2024, pour se rendre compte de l’état des lieux des prestations de la Mutuelle de la Fonction publique dans son ensemble. Au cours de cette même séance,  des questions orales avec débat ont été adressées aux Ministres, Madame Lyduine Baradahana et Madame Imelde Sabushimike, ayant respectivement la santé publique et la solidarité nationale dans leurs attributions.

Afin d’éviter le conflit d’intérêt entre la MFP et la CAMEBU, ce projet en cours pourra obliger les mutualités de la santé en l’occurrence la Mutuelle de la Fonction Publique à s’occuper uniquement du payement des factures des prestations de soins de santé pour leurs affiliés et non de la commande et de la gestion des médicaments. Le rôle de la MFP sera d’assurer le payement de l’offre de soins en ambulatoire et en hospitalisation et des factures des médicaments donnés aux affiliés de la MFP par les pharmacies: les soins de santé et les médicaments seront octroyés par les formations sanitaires et les pharmacies (n’appartenant pas à la MFP) qui seront supervisés par le Ministère de la santé publique et de la lutte contre le Sida. Une solution plus durable se trouve dans l’atteinte de l’objectif de mise en œuvre du programme de couverture sanitaire Universelle où toutes les institutions d’assurance maladie, publique et privée, pourront assurer les soins de leurs contribuables.

Les ministres invités ont évoqué quelques améliorations déjà enregistrées. En matière de manque de médicament occasionné par le manque de devise, Madame la Ministre ayant les affaires sociales dans ses attributions a tranquillisé les Honorables Députés disant que ce problème a, en partie, trouvé une solution car les fournisseurs ont accepté d’être payés progressivement en fonction de la disponibilité des devises. Il est évident que si les commandes de médicaments sont passées tardivement, conséquemment, les livraisons sont tardives. A propos du taux d’intérêt que la MFP versait à la CAMEBU, il est passé de 15% à 1.5% grâce à la convention de 2019 liant la CAMEBU et la MFP.

Le ministre ayant la santé dans ses attributions n’a pas manqué de faire une précision sur la façon de prélever les cotisations des affiliés que les employeurs versent à la MFP. Les sous-contrats se lamentent et réclament la levée de ces deux poids-deux-mesures. LA réalité est que les travailleurs sous-statuts cotisent sur le salaire de base tandis que les travailleurs sous-contrats cotisent sur le salaire brut. Elle demande que les cotisations soient prélevées en fonction du salaire brut comme l’indique la loi.

Ayant constaté que les recommandations formulées par la commission permanente qui a effectué la descente en commun accord avec les deux ministres concernés demande encore une analyse plus profonde, le Président de l’Assemblée nationale a demandé à ladite commission permanente de revisiter les recommandations tout en considérant les avancées déjà enregistrées depuis juin dernier lors de la confection du rapport sous analyse pour pouvoir dégager une seconde mouture plus synthétique qui pourra déterminer clairement la part de chaque institution pour permettre aux ministères concernés de produire des textes plus clairs de mise en application de la loi no 01/12 du 12 mai 2020 portant code de la protection sociale au Burundi en cours d’élaboration. Cela leur permettra d’éviter le plus possible d’éventuel chevauchement dans les prestations de l’une ou l’autre institution comme cela s’observe actuellement.

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