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Charte constitutive du Groupe des Sept Plus (g7+) : Ensemble contre la pauvreté post-conflit

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« Lobbying et plaidoyer mondial visant à réformer les politiques et les pratiques de développement » figure parmi les quatre (4) piliers sur lesquels le Groupe des Sept Plus (g7+) déploie des efforts considérables depuis son existence, a relevé le mardi 10 septembre 2024 le Ministre des finances, du budget et de la planification économique. Monsieur Audace Niyonzima défendait le projet de loi portant ratification par la République du Burundi de la Charte constitutive du Groupe des Sept Plus (g7+) qui a été voté par cent dix (110) Honorables Députés sur les cent onze (111) présents dont une (1) abstention.

Le g7+, a informé l’Envoyé du Gouvernement, est le premier groupe intergouvernemental auto-organisé des pays touchés par les guerres, les conflits et la fragilité, créé en 2012 par sept (7) Etats membres fondateurs pour exprimer collectivement leurs priorités aux niveaux national et mondial. Outre l’Afghanistan, la République Centrafricaine et la Côte d’Ivoire, il a aussi cité la République Démocratique du Congo, la Sierra Leone, le Haïti et le Timor-Leste parmi les pays fondateurs du g7+ qui compte actuellement 20 Etats membres dont le Burundi. Le signe Plus (+), a-t-il expliqué, trouve sa raison d’être à cette ouverture.

Les objectifs du g7+ se résument en trois (3) points principaux. Et d’énumérer :

  • Faciliter l’apprentissage entre pairs et le partage d’expériences entre les pays touchés par les conflits dans les domaines de la consolidation de la paix, du renforcement de l’Etat et du développement ;
  • Plaider en faveur d’une coopération efficace, contrôlée et dirigée par le pays lui-même, dans les domaines de la paix et du renforcement de l’Etat, de l’engagement humanitaire et du développement, qui favorise la mise en place des institutions étatiques résilientes, capables de servir les citoyens ;
  • Promouvoir la paix locale à travers le dialogue national et la réconciliation fondée sur les principes d’appropriation nationale.

Par ailleurs, a-t-il poursuivi, le g7+ vise recevoir une pleine reconnaissance international et assurer son fonctionnement à travers ses organes dont le forum ministériel, le conseil consultatif et le secrétariat. En outre, s’est-il réjoui, le statut d’observateur auprès des Nations Unies conféré par le g7+ par la Résolution 74/196 de l’AGNU du 18 décembre 2019, constitue également une plateforme efficace pour le plaidoyer des voix sans voix (Etats fragiles) à la tribune des Nations Unies.

Il n’y a pas longtemps, a-t-il illustré, de mauvaises pratiques commençaient à s’installer où les appuis budgétaires apportés par des partenaires au développement transitaient par des Organisations Non-Gouvernementales (ONGs) et/ou des sociétés civiles en raison de la méfiance à l’endroit des dirigeants des pays, conduisant le plus souvent à la fragmentation desdits appuis.

Le g7+, s’est-il réjoui, contribuera à réformer les politiques des appuis des donateurs bilatéraux et multilatéraux afin de mieux répondre aux besoins réels du Burundi en mettant en avant l’appropriation nationale à travers la réaffirmation du rôle incontournable de l’Etat dans la gestion des conflits et de la chose publique.

Le Burundi ne risque-t-il pas de se retirer du g7+ comme il a claqué la porte de la CPI quand il a vu ses espoirs déçus ?, a interrogé la plénière.

Au moment où la CPI avait la latitude de juger et de sanctionner, le g7+ vise l’harmonie en matière de développement durable, a nuancé le Ministre des finances, du budget et de la planification économique avant de rappeler que l’adhésion à des groupements est volontaire, tout comme le retrait.

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