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Questions orales avec débat au Ministre du commerce, du transport, de l’industrie et du tourisme

Ce n’est pas aux grossistes et/ou détaillants de payer les pots cassés par les propriétaires des unités de transformation, ont tranché les Honorables Députés en marge de la séance plénière du vendredi 06 septembre 2024 consacrée aux questions orales avec débat à l’endroit du Ministre du commerce, du transport, de l’industrie et du tourisme. Madame Marie Chantal Nijimbere répondait aux questions relatives au rapport d’audit de la capacité de gestion budgétaire de son ministère réalisé par la Cour des comptes pour la période de 2020-2021 à 2022-2023.

Pour la plénière, la population a été confrontée à un paradoxe de taille. En effet, a-t-elle rapporté, parmi les boissons alcoolisées certifiées par le Bureau Burundais de Normalisation et de contrôle de la qualité, BBN en sigle, soixante-six (66) ont été taxées de prohibition parce que la santé de la population était menacée. Par voie de conséquence, a-t-elle déploré, le retrait de ces boissons des rayons de vente a causé une perte énorme aux commerçants. Et de demander qui va dédommager ces vendeurs.

Les propriétaires des unités de production de ces boissons qui ne respectent pas les normes requises sont tenus pour responsables, a condamné le Ministre du commerce, du transport, de l’industrie et du tourisme. Pour Madame Marie Chantal Nijimbere, le BBN s’acquitte convenablement de ses fonctions en octroyant des certificats de conformité aux unités de transformation des boissons alcoolisées et en procédant à leur contrôle trimestriellement. Seulement, a-t-elle regretté, ces unités se dérobent à la vigilance des services de la BBN. Au début, a-t-elle informé, les échantillons de ces unités sont impeccables, de même que les deux premières productions. Mais par après, a-t-elle condamné, le BBN trouve des non conformités liés au taux élevé d’alcool naturel ou à la présence d’alcool additionnel.

Face à cette situation, a-t-elle fait savoir, une réunion a été tenue pour signifier aux entreprises les non-conformités et un délai d’un mois leur a été octroyé pour correction. Ainsi, a-t-elle poursuivi, le BBN a entamé l’échantillonnage sur le marché local pour procéder aux différentes analyses de vérification avec les mois de mai et juin.

A propos de la gestion des pertes énormes des grossistes et détaillants, a-t-elle commenté, ces derniers ont leur convention qui les lie avec les fournisseurs qui doivent réparer les torts. Dans ce cas précis, les fournisseurs ont récupéré ces boissons en échange d’autres produits de ces unités de transformation. Cette voie de sortie a été prise car il était impossible de restituer le montant en espèces. Malheureusement tous les concernés n’ont pas été informés. Certes le BBN a sensibilisé les unités de transformation pour la récupération de leurs produits, a-t-elle reconnu avant de préciser que le ministère prévoit de réviser le cadre légal sur l’activité économique afin d’y insérer la responsabilité des entreprises en matière de récupération des produits non conformes et des déchets issus de leurs activités.

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