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Changement de mentalités : une nécessité pour l’avenir éducatif du Burundi

Le changement de mentalités s’avère nécessaire dans le domaine de l’éducation nationale afin d’atteindre la vision 2040 et 2060. Cela a été dit lors de la séance plénière tenue le mercredi 21 août 2024 au cours de laquelle la commission permanente ayant l’éducation dans ses attributions a présenté le rapport de descente effectuée dans les huit (8) campus universitaires du Burundi à savoir le campus Buhumuza, le campus Mutanga, l’Ecole Normale Supérieure Kamenge, l’Ecole Normale Supérieure de Mugara, le campus Zege, le campus du centre vétérinaire de Gitega, le campus Kiriri et le campus Rohero. L’objectif global de cette descente était de relever les défis de l’enseignement supérieur au Burundi.

Le président de la commission permanente ayant l’éducation dans ses attributions, l’Honorable Félix Mpozeriniga a relevé les défis qui handicapent l’enseignement supérieur au Burundi. Il s’agit de la suppression suivie de la privatisation des restaurants et des homes universitaires au moment où la pré-bourse est resté insignifiant face à la montée des prix des denrées alimentaires, le problème de logement sursaturé, les homes délabrés, les étudiants qui abandonnent les cours par manque de moyens de survie, les professeurs qui se disent mal rémunérés et prennent le chemin vers l’extérieur d’où la fuite de cerveaux, le manque de laboratoire et de bibliothèques riches selon les domaines scientifiques, etc.

Pour faire face à tous ces défis, le changement de mentalités est de grande envergure ; une suggestion qui a été émise par le Président de l’Assemblée nationale, Très Honorable Gelase Daniel Ndabirabe. Cette autorité affirme qu’il est temps que les choses changent, il ne faut plus raisonner à l’antiquité puisque le temps évolue et le système éducatif a changé. C’est pour cette raison que la population doit prendre l’éducation en main, ce qui veut dire que tout un chacun a un rôle à jouer, il ne faut plus lancer la balle au Gouvernement en disant que tout doit être accompli par l’Etat. Le Gouvernement, renchéri-t-il,   prend le devant pour instituer des directives à suivre dans ce domaine éducatif ; aussi la part de la population dans la mise en exécution de ces directives est exigée pour atteindre le meilleur rendement, sinon l’on n’avancera pas de pas. Le Très Honorable Ndabirabe a bel et bien clarifié que la population burundaise doit s’organiser dans de collectivités pour justement participer à la construction d’établissements scolaires comme elle le fait dans les travaux de développement communautaires. Ainsi, elle est appelé à construire des hommes pour logement, suivre de près l’éducation de leurs enfants ; elle peut même contribuer pour la restauration des élèves ou étudiants.

Le Président de la Chambre Basse du Parlement burundais a également invité le patron du ministère à bien assurer le contrôle des privés qui veulent investir dans ce domaine éducatif. Le ministère de tutelle est appelé à vérifier si toutes les conditions requises pour l’implantation d’un établissement scolaire sont remplies (le nombre de classes suffisant, les enseignants suffisants et qualifiés, le matériel didactique, etc). Cela limiterait les défis pouvant s’enregistrer dans ce domaine.

Ce point de vue dicté par le Très Honorable Ndabirabe a été fort apprécié par le Ministre de l’Education nationale et de la Recherche scientifique, Dr. François Havyarimana qui a confirmé que le système éducatif a complétement changé puisque l’on évolue avec le temps et le pays essaye de se ranger derrière les politiques et programmes qui cadrent avec les réalités du moment. Alors pour atteindre le meilleur rendement, chacun devrait avoir un rôle à jouer et le Gouvernement ne fait que l’accompagnement. Cet invité du jour a en outre ajouté que pour bien contrôler et évaluer le secteur éducatif au niveau de la commune par exemple, l’administrateur communal devra rendre compte de tout ce qui se fait au niveau de la localité dont la responsabilité lui est confiée. « Avec la politique de décentralisation effective, l’on saura les détails », dit le Ministre.

Les Honorables Députés ont voulu savoir ce que le Ministère de l’éducation nationale envisage faire pour rendre propre le campus universitaire de Kiriri, le Ministre Havyarimana a indiqué que le Ministère est à l’œuvre pour enlever les immondices ou insalubrités se manifestant au sein des établissements universitaires, différents départements et services du ministère. Pour appuyer les jardiniers qui font la propreté, une heure a été  réservée chaque vendredi  avant de se lancer dans le sport.

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