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Une tenue des états généraux des entreprises publiques est une nécessité

La quasi-totalité des entreprises publiques (où l’Etat détient 100 % du capital) brillent par une mauvaise gouvernance à telle enseigne que celles qui tiennent encore debout ont enregistré des dividendes nulles. Déçus, les Honorables Députés réclament le remplacement tout azimut des autorités de ces entreprises. Ils ont exprimé ce vœu le vendredi 26 avril 2024, en marge de la séance plénière consacrée à l’analyse et adoption du projet de loi portant règlement et compte-rendu budgétaire de la République du Burundi pour l’exercice 2022/2023, un projet de loi qui a été adopté à 85,8% des voix POUR pendant que 14,1% des voix ont opté pour l’ABSTENTION.

Le Ministre des finances, du budget et de la planification économique, qui n’est pas de cet avis, place plutôt le problème ailleurs. Pour Monsieur Audace Niyonzima, les sociétés à participation publique dont l’ONATEL, la COGERCO, l’OTRACO, la RPP, la LONA, l’ONATOUR, la SRDI et le Burundi Airlines ont dégringolé depuis longtemps. Les dirigeants au sommet de l’époque passée prenaient ces entreprises comme leurs propriétés privées, a souligné Monsieur Audace Niyonzima qui rappelle aussi la situation politique que le pays a traversée. Et de rassurer que, maintenant que l’heure est au développement économique, le Gouvernement compte relever les entreprises qui ont connu une banqueroute, et insuffler une bouffée d’oxygène à celles qui connaissent un marasme économique.
Selon l’Envoyé du Gouvernement, les ressources intérieures et les dons prévus par la loi portant fixation du budget général de la République du Burundi pour l’exercice 2022-2023 s’élèvent à 2 194 884 320 835 BIF contre les réalisations de 2 316 027 453 503 BIF ; soit un taux de réalisation de 105%.
Les dividendes distribués à l’Etat par les sociétés à participation publique et les sociétés mixtes au cours de l’exercice budgétaire 2022-2023 s’élèvent à 83 196 880 969 BIF.
Durant l’exercice 2022-2023, le montant des exonérations accordées s’élève à 294 351 996 246 BIF sur les prévisions de 80 000 000 000 BIF.
Quant aux dépenses totales, les prévisions des charges qui s’estimaient à 2 392 302 983 595 BIF ont été réalisées à hauteur de 2 688 393 084 412 BIF ; soit un taux de réalisation de 112%. Les dépenses courantes prévues pour 1 204 542 385 240 BIF ont été réalisées à raison de 1 769 048 671 951 BIF ; soit un taux de réalisation de 147%. Les dépenses en capital et les prêts nets prévus pour 1 187 760 598 355 BIF ont été réalisées pour 919 344 412 458 BIF ; soit un taux de réalisation de 77%.

Selon le Ministre en charge des finances, du budget et de la planification économique, les dépassements des dépenses courantes par rapport aux prévisions sont expliqués par les réalisations au-delà des prévisions sur les dépenses liées au dégel des annales pour les fonctionnaires régis par le statut général des fonctionnaires, l’apurement des arriérés et l’augmentation des salaires pour l’Armée et la Police. Les dépassements des charges financières par rapport à la prévision sont liés à la faiblesse prévision budgétaire. Les dépenses d’imprévus sont inscrites dans le budget du ministère en charge des finances, du budget et de la planification économique et sont exécutées suivant l’article 15 de la loi budgétaire. Ce montant est transféré au profit des ministères et institutions demandeurs et exécuté dans les lignes de destination. Aucune dépense ne peut être imputée ou engagée et liquidée directement sur le crédit des imprévus. Le compte 651 affiche un montant de 7 852 777 184 BIF accordé à la PAEJ pour financer ses activités puisqu’il n’était pas prévu dans le budget de l’Etat.

Enfin, Monsieur Audace Niyonzima a informé que l’encours de la dette globale au 30 juin 2023 est de 5 366 404 668 915 BIF, dont la dette intérieure couvre à elle seule un montant de 3 727 027 377 983 BIF. Et d’expliquer que le stock de la dette a augmenté du fait de la dépréciation de la monnaie nationale qui a entrainé une augmentation de la dette extérieure (d’un montant de 477 081 147 372 BIF), de l’enregistrement des conventions sur les fertilisants (526 milliards de BIF) et de l’endettement envers les banques commerciales (BANCOBU: 31 098 980 000 BIF et CRDB: 46 266 300 289 BIF) dans le stock de la dette.

Des stratégies ont été adoptées dans le cadre de la maîtrise de la dette intérieure, a informé le Ministre des finances, du budget et de la planification économique avant d’énumérer:

a) maîtrise du déficit à travers la mobilisation accrue des ressources intérieures et le suivi rigoureux des dépenses ; ce qui a été matérialisé par la réduction des dépenses de l’Etat dans le budget 2023-2024;

b) mobilisation accrue des ressources extérieures à travers les dons projets et le suivi rigoureux de l’exécution des projets financés sur les ressources extérieures;

c) mise en place des outils de gestion de la dette publique notamment la loi révisée de gestion de dette publique et la stratégie de la dette publique à court et moyen terme en cours d’élaboration ;

d) renforcement de la gestion de la trésorerie de l’Etat à travers l’élaboration des plans de trésorerie;

e) plafonnement des avances de la BRB à 10% du total des recettes de l’année antérieure.

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