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Halte aux responsables irresponsables

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6,08%, c’est le taux d’exécution budgétaire du ministère de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, sur la rubrique “investissement” pour l’exercice 2021-2022, a annoncé le patron de l’institution, à la déception des Députés présents à la séance de mercredi, le 21 février 2024.

Pour le Ministre de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité, l’Honorable Martin Niteretse, qui présentait le rapport d’audit de la capacité de gestion budgétaire de son ministère pour la période de 2021-2022 à 2022-2023, ce taux d’exécution n’est pas aussi faible qu’on le croit. En effet, a-t-il expliqué, le ministère a été sur tous les fronts. Sur le budget prévu de 94.065.605.094 BIF, a-t-il détaillé, un montant de 32.748.999.350 BIF a été transféré aux ministères ayant l’agriculture, l’éducation nationale, la justice dans leurs attributions et l’Agence nationale de promotion et de régulation de sociétés coopératives au Burundi (ANACOOP).

Pour rappel, en application des dispositions de la loi organique n°1/20 du 20 juin 2022 portant révision de la loi n°1/35 du 4 décembre 2008 relative aux finances publiques et conformément à son programme d’activités, la Cour des comptes a réalisé un audit de la capacité de gestion budgétaire du ministère de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique.

L’objectif de cet audit est de proposer des améliorations nécessaires dans la gestion budgétaire pour que le ministère soit à la hauteur de la nouvelle méthode de gestion instituée par la loi organique relative aux finances publiques concernant le budget- programme.

Comme la Cour est au service de l’Assemblée nationale, elle lui a alors transmis le rapport.

Et si le ministère de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique procédait aux réformes administratives profondes?, a proposé une intervention qui s’est souvenue du succès remporté lors des réformes économiques avec la migration du budget du mode moyen en mode programme et le découpage politique bientôt effectif. La mise en place du système des cahiers de charges rentre dans cette optique, a renchéri l’Honorable Martin Niteretse qui souhaite aussi voir l’esprit patriotique renforcé. Il a pris comme témoignage ceux qui portent préjudice au trésor public. Et d’encourager l’action récursoire qui gonfle le compte intitulé “Restitution”. L’autre terrain à assainir, a-t-il informé, concerne les marchés publics qui regorgent de spéculation. Les textes d’application, a-t-il prôné, devraient être mis en place pour sévir contre les partenaires de mauvaise foi. En effet, a-t-il déploré, certains menacent de désister s’ils n’obtenez pas d’avenant, c’est-à-dire un contrat additionnel. D’autres fournissent des produits qui ne répondent pas aux normes du dossier d’appel d’offres. D’autres encore se coalisent dans le seul but de rendre infructueux le marché.

La mauvaise gouvernance, a-t-il encore regretté, gangrène aussi le secteur médical. Certains médecins de district outrepassent le serment d’Hippocrate en détournant les médicaments pour leurs officines privées.

Par ailleurs, le cas des fonctionnaires fictifs touchent beaucoup de secteurs publics, a alerté le Membre du Gouvernement qui est aussi piqué au vif par des responsables qu’il a qualifiés d’irresponsables. Ces pseudo responsables se mettent à l’œuvre uniquement sous l’oeil vigilant de leur chef hiérarchique. Mais quand ce dernier est absent, au lieu de le remplacer valablement, ils s’adonnent à l’oisiveté. Ou alors les responsables qui redoutent de redresser un tel sous prétexte qu’il est parent à telle ou telle autre personnalité publique. Personne n’est inamovible, a-t-il rappelé.

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