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Energie nucléaire : l’espoir tant longtemps attendu pour les Burundais

L’usage de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques permettra à coup sûr de relever le train de vie de la population qui va en profiter pour installer de petites unités de transformation. C’est en tout cas l’espoir du Président de l’Assemblée nationale en marge de l’analyse du projet de loi portant ratification par le Gouvernement de la République du Burundi de l’accord entre le Gouvernement de la République du Burundi et le Gouvernement de la Fédération de Russie sur la coopération dans le domaine de l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, projet de loi qui a été adopté à l’unanimité des députés présents à la séance plénière de mercredi 31 janvier 2024.

Cet accord, qui repose sur l’intérêt mutuel d’établir un cadre juridique stable pour faciliter une coopération en matière d’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, a été signé en marge du Sommet Russie -Afrique tenu en dates du 27 et 28 juillet 2023 à Saint Petersburg en Russie, a expliqué, dans son exposé des motifs, le Ministre de l’hydraulique, de l’énergie et des mines. L’ Ingénieur Ibrahim Uwizeye a aussi précisé que la coopération dans le domaine de l’utilisation nucléaire à des fins pacifiques est appelée à devenir un des boulets majeurs du partenariat stratégique déjà établi entre le Burundi et la Russie depuis 60 ans.

Toutefois, a-t-il nuancé, l’accès du Burundi à une coopération bilatérale dans le domaine de l’utilisation de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques ne pouvait se concevoir que dans un cadre compatible avec le régime international de non-prolifération nucléaire. Aussi, le Burundi a-t-il déjà souscrit à un certain nombre d’engagements internationaux, s’est réjoui. L’adhésion, a-t-il illustré, aux conventions et organisations internationales en la matière à base desquelles le Burundi a conçu différents projets et programmes qui en découlent dont la mise en œuvre nécessite une certaine expertise et équipements appropriés.

Ainsi, s’est-il encore enthousiasmé, l’expertise acquise par le Gouvernement de la Fédération de Russie dans ce domaine le rend particulièrement bien placé pour répondre aux attentes du Burundi, en accord avec l’action qu’elle mène en faveur du développement responsable des usages pacifiques de l’énergie nucléaire.

L’exemple typique est que le Burundi est confronté à d’immenses besoins énergétiques. Grâce à cette coopération avec la Fédération de Russie, le Burundi pourra limiter sa dépendance énergétique en produisant sa propre source d’énergie durable.

Pour ceux qui s’inquiètent de la multiplication des cas de cancer avec l’exploitation de l’uranium, il leur a été démontré que même si l’idéal est de concilier la production de l’énergie nucléaire avec la protection de la santé humaine, chaque progrès comporte des risques, ce qui ne peut nullement bloquer cette marche en avant. D’ailleurs pour le cas d’espèce, les déchets seront emportés par les exploitants.

Pour le Ministre Ibrahim Uwizeye, la production de 200 mégawatts pour le Burundi n’est pas si insignifiante qu’on le croit. Sinon, l’accord préconisait un dixième de la production locale de l’énergie, ce qui tomberait à 20 mégawatts seulement.

Quant à ceux qui souhaitent la production au Burundi de l’uranium enrichi, l’Envoyé du Gouvernement a révélé que seuls six pays possèdent cette licence. A côté de la Russie, la France et l’Angleterre, il y a aussi le Canada, les États -Unis d’Amérique et le Japon, a-t-il détaillé avant de préciser qu’une cuillère d’uranium enrichi, c’est-à-dire 100 grammes peut dévaster au même titre que dix camions citernes remplis d’essence.

Il convient de rappeler que consécutivement à la matérialisation de cet accord, un centre national de cancérologie sera implanté au Burundi.

 

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