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Le ministère des infrastructures, de l’équipement et des logements sociaux marque sa trace à l’encre indélébile dans les annales du Burundi

10.1

Plus de 300 chantiers ont été entrepris en même temps grâce aux fonds propres du pays et ce, pour la toute première fois dans l’histoire du Burundi. Ce compliment émane du Capitaine Dieudonné Dukundane, patron de cette boîte qui présentait en marge de la séance plénière de mardi 09 janvier 2024 le rapport d’audit de la capacité de gestion budgétaire du ministère des infrastructures, de l’équipement et des logements sociaux.

Réalisé par la Cour des comptes en vertu de la loi organique n°1/20 du 20 juin 2022 portant révision de la loi n°1/35 du 4 décembre 2008 relative aux finances publiques et conformément à son programme d’activités, l’objectif de cet audit est de proposer des améliorations nécessaires dans la gestion budgétaire pour que le ministère soit à la hauteur de la nouvelle méthode de gestion instituée par la loi organique relative aux finances publiques concernant le budget programme.

Même si la mission s’est limitée au niveau de l’administration centrale du ministère et n’a pas pu couvrir ses bureaux régionaux et provinciaux ni les administrations personnalisées (OBUHA et ARB), force a été plutôt de constater que les députés étaient justement intéressés par ces deux administrations personnalisées. Aussi ont-ils proposé que la Cour des comptes y retourne. Le Ministre Dieudonné Dukundane encourage d’ailleurs ce genre d’exercices qui permettent de remettre les choses dans l’ordre le plus tôt possible.

A titre illustratif, les sites de Nyabugete et de Kizingwe Biharo d’une part, et les constructions spontanées d’autre part, ont fait couler beaucoup de salive.

Après avoir démontré le flou qui plane autour de ces sites où dans certains cas ceux qui se proclament propriétaires réclament une superficie supérieure à celle réelle, le Ministre a affirmé remettre la question à l’autorité hiérarchique. Quant au risque de voir Bujumbura devenir ville champion à force de constructions anarchiques, pour y remédier, il faut appliquer la loi. Personne ne doit plus construire sans autorisation de bâtir. Mais le mieux est la construction en hauteur.

Par ailleurs, l’Envoyé du Gouvernement a reconnu que la voirie est confrontée à beaucoup de défis. Il est quasi impossible de respecter les délais pour la voie macadamisée, a-t-il relevé en soulignant les conditionnalités qui accompagnent ce genre de partenariat. Même en matière de non objection, les deux parties se jettent la balle. Au moment où le Burundi reproche aux partenaires d’instaurer des mesures draconiennes, ces derniers pointent du doigt les coordonnateurs des projets qui n’en sont pas à la hauteur. Et d’admettre que effectivement il est de bonne guerre pour certains coordonnateurs de voir la durée du projet se prolonger.

Comme solution de rechange, le pavage sera favorisé. Non seulement il est moins coûteux que le chemin goudronné mais aussi il use du personnel et du matériel locaux. A côté de sa durée de vie longue, son entretien est aussi facile.

Par ailleurs, la plénière a appuyé le Membre du Gouvernement en lui proposant de privilégier le marché en régie, d’user quand c’est possible l’approche à haute intensité de main d’œuvre au lieu de recourir aux engins et d’instaurer le système de péage. Mais à propos de cette alternative, le Ministre Dieudonné Dukundane lance plutôt un appel aux particuliers de se lancer dans ces infrastructures publiques telles la construction des routes, des ponts ou des hôpitaux.

Quand la plénière a décrié cette pratique du Gouvernement qui est à la fois juge et partie, l’Envoyé du Gouvernement a précisé que chaque méthode a ses mérites et limites. Ce n’est pas pour rien que le Gouvernement a retiré la construction des routes des mains des entreprises privées. Mener des études, exécuter le projet, assurer le suivi, faire l’évaluation, toutes ces étapes ne peuvent pas être conviées à une même personne. Tout le monde a été d’accord. Comme voie de sortie, il faudra faire appel à un certain moment à un indépendant.

 

 

En définitive, le Président de l’Assemblée nationale a conseillé au Ministre Dieudonné Dukundane de prendre note des recommandations des députés. La prochaine fois, le Membre du Gouvernement devra présenter ses réalisations en suivant le canevas du budget-programme en mettant en exergue les libellés suivants :
1) les indicateurs objectivement vérifiables (IOV) ;
2) la quantité ;
3) le coût unitaire ;
4) les totaux ;
5) le montant affecté ;
6) les travaux réalisés ;
7) les travaux non réalisés ;
8) le montant restant ;
9) les observations ;
10) l’étape suivante.

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