Le Parlement envisage des descentes dans tout le pays pour se rendre compte de la matérialisation du plan d’actions du Gouvernement. C’est la proposition du Président du Sénat qui a dirigé le congrès du Parlement dont l’ouverture a été assurée par le Président de l’Assemblée nationale, le lundi 30 octobre 2023. Pour le Très Honorable Emmanuel Sinzohagera, le rapport issu de ces descentes sera confronté avec celui présenté par le Premier Ministre au moment opportun.
L’objet du congrès : Prendre acte des principales actions du plan de travail et budget annuel du Gouvernement, exercice 2023-2024. En vertu de l’article 168 de la Constitution de la République du Burundi, le Premier Ministre présente le rapport d’exécution du programme du Gouvernement tous les six mois. Or, l’échéance n’est pas encore arrivée. Aussi le Parlement s’est-il contenté de prendre acte.
Cette anticipation a quand même réveillé certaines préoccupations des parlementaires qui ont voulu s’assurer si les travaux connexes sont toujours d’actualités pour la réhabilitation de la RN3 sur le tronçon Rumonge -Gitaza.
Pour le Premier Ministre, la priorité est d’abord la construction de la route. Si le budget s’avère excessif, on procède au triage des travaux connexes suivant la taille de l’enveloppe excédentaire. Sinon, a regretté le Lieutenant Général de Police Gervais Ndirakobuca, on ne peut pas arrêter d’avance le type de travaux connexes à exécuter. Et de défendre aux parlementaires de divulguer à l’avance qu’un tel travail connexe sera exécuté.
Quid du projet de loi adopté en 2018 relatif à l’aménagement du territoire ?
Rien à faire. Le nouveau découpage administratif a remis en cause cet aménagement du territoire, a tranché le Premier ministre.
Pour atteindre la vision 2040 qui fait du Burundi un pays émergent, un changement de mentalité s’impose, a conclu la plénière qui a condamné les directeurs des projets qui prolongent leur durée pour des intérêts sectaires au détriment de l’intérêt national. Par ailleurs, la confusion doit être levée quant à la signification de l’aide au développement. Le terme centre, c’est “développement” alors que la plupart de burundais insistent sur le morphème “aide”. L’aide suppose l’effort personnel d’un tel.