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La flambée des prix des produits de première nécessité est d’ordre structurel

01.1

La dévaluation de la monnaie locale se répercute sur la flambée des prix des produits de première nécessité dont le sucre, a déclaré Mercredi 30 août 2023 le Ministre du Commerce, du Transport, de l’Industrie et du Tourisme. Lors de la séance plénière consacrée aux questions orales avec débat, Madame Marie Chantal Nijimbere a été plus explicite. En 2017, a-t-elle rappelé, un dollar américain qui valait 1.729BIF s’échange aujourd’hui à 2.850BIF, soit un taux de dévaluation de 66.33%. En outre les pièces de rechange importées par la SOSUMO s’achètent en devise.

Cependant, les Députés sont restés sur leur soif. ” Où se trouve exactement l’impasse ? ont-ils interrogé

En ce qui concerne le sucre, la Société Sucrière du Moso (SOSUMO) est consciente de la disparité entre l’offre et la demande, ce qui l’a d’ailleurs poussée à importer le sucre à hauteur de 50%.

Le partage équitable demeure le nœud du problème pour certains Députés qui ont crié au chevauchement des ministères. En effet, ont-ils expliqué, les dérapages trouvent un terrain propice du moment que ce sont les administratifs à la base qui dressent les listes des détaillants du sucre délivré par la SOSUMO.
Malgré la présence d’un représentant du ministère du Commerce, du Transport, de l’Industrie et du Tourisme dans chaque province, Madame Marie Chantal Nijimbere exprime son regret quant à la complicité et au clientélisme de certains administratifs impliqués dans la chaîne de distribution du sucre. Et d’ajouter que cette situation est préoccupante et nécessite une attention particulière afin de garantir l’intégrité et la transparence des processus de distribution, en prévenant et en sanctionnant toute forme de collusion ou de corruption.

Un sac de 50 kg ne dépasse pas un montant de 166.000BIF à la SOSUMO, a analysé la plénière qui n’en revient pas quand la population achète ce produit à 8.000BIF le kilogramme. Nombreux d’ailleurs sont ceux qui ne trouvent même pas cette denrée rare, signe de l’existence des spéculateurs qui la cachent. Donc, le sucre produit à la SOSUMO n’arrive pas à bon port, a conclu la plénière qui a aussitôt proposé l’aspect structurel comme voie de sortie. La tâche devrait être aisée avec l’instauration du système de budget-moyen, ont commenté les représentants du peuple qui ont établi un parallélisme entre le comité de suivi-évaluation de la chaîne de distribution du sucre au comité mixte de sécurité a déjà prouvé son efficacité.

Le changement d’emballage du sucre importé vendu dans les sacs de la SOSUMO a inquiété plus d’un Député

L’opération est monnaie courante en matière de commerce, a tranquillisé l’envoyée du Gouvernement. Et la plénière de proposer d’importer le sucre déjà emballé dans les sacs sur lesquels sont consignés l’emblème de la SOSUMO. Le pays de provenance de ce produit devrait aussi figurer sur l’emballage. Outre le respect des normes, le manque à gagner sera aussi évité quant à l’achat des sacs de la SOSUMO et leur couture.

Par ailleurs, c’est en vertu de l’article 82 de la loi budgétaire, exercice 2023-2024, que les administratifs à la base infligent des amendes aux commerçants qui majorent le prix, a rassuré le membre du Gouvernement.

Mais, ont fait remarquer les Députés, cette majoration du prix officiel est des fois justifiée par l’éloignement des centres d’approvisionnement des produits Brarudi dont les fournisseurs ont bien assimilé la loi du moindre effort. Résultat : la périphérie est abandonnée sans aucune autre forme de procès. Si c’est le commerçant de la périphérie qui se déplace pour s’approvisionner à ses frais à un SSD ou un Méga, il en va de soi qu’il majore le prix de vente. Les Députés plaident pour la variation des produits de la Brarudi en fonction de l’emplacement du commerce, à l’instar du carburant.

Même si la plénière a regretté le caractère monopole de la Brarudi, elle a été piquée au vif par la détérioration rapide de la santé de la population qui consomme au grand jour des boissons alcoolisées à volume en excès d’alcool en l’occurrence KICK. Des mesures drastiques devraient être prises dans les meilleurs délais pour contrôler la fabrication de ces produits locaux qui se vendent à bon marché, ont suggéré les Députés qui ont aussi douté des prestations de la BBN. Si cette dernière n’est pas bien équipée pour être à la hauteur de sa mission, que le Gouvernement redresse la situation, ont-ils plaidé.

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