Les Lycées Techniques de Bubanza et Kayero ainsi que l’Ecole Technique de Gestion de Muyinga sont les trois écoles secondaires pilotes pour la filière de Géologie, Mines et Carrières et ce, depuis 2021 ; si on en croit les propos du Ministre de l’éducation nationale et de la recherche scientifique. Le Docteur François Havyarimana tranquillisait les députés en marge de la séance plénière de Jeudi, le 10 août 2023, consacrée aux questions orales avec débat.
Pays enclavé de l’Afrique de l’Est, le Burundi au climat doux qui favorise la variété de cultures regorge aussi d’une gamme de minerais. Or, tout le monde est sans ignorer que l’agropastoralisme et le gisement de minerais sont les deux secteurs moteurs du développement en flèche d’un pays. Le Burundi en est aussi conscient d’où la population est sensibilisée jusqu’à la moelle des os en matière d’agropastoralisme. La culture en bloc, les jardins potagers et l’élevage du petit bétail dont les porcs et les lapins sont de mise. Côté minerais, des efforts sont aussi consentis pour l’exploitation conforme aux lois et réglementations en vigueur. Bien que le code minier qui ait été d’ailleurs bien élaboré, force a été pour les députés de constater que le chemin demeure long de ce côté-là. Étant donné que le secteur minier reste l’apanage des étrangers, il sera difficile voire impossible d’atteindre la Vision 2040 qui projette le Burundi en pays émergeant, encore moins la Vision 2060 qui le classe parmi les pays développés.
Les préoccupations des représentants du peuple se fondent sur plusieurs aspects. Le secteur minier est un terrain inexploité au Burundi qui ne dispose même pas de matériel adéquat. La preuve en est que les gisements existants usent de moyens rudimentaires pour leur exploitation. La pénurie d’experts locaux dans le domaine des minéraux est aussi un défi majeur pour l’industrie minière. Les Burundais qui ont été formés à l’étranger en géologie ont été embauchés au ministère de l’éducation nationale et de la recherche scientifique dans filières non-appropriées.
Selon l’envoyé du gouvernement, depuis longtemps, le cours de ” Géologie et Sciences de la terre ” figure dans le cursus universitaire. Les statistiques de 2019 montrent un effectif de 116 lauréats en ” Géologie et Mines” et 40 autres au terme de leur parcours universitaire. Au niveau du secondaire, le cours de “Géologie, Mines et Carrières) introduit dans les trois écoles pilotes verra sa première promotion à hauteur de 150 élèves.
La promotion et l’équipement des écoles d’enseignement de métiers seraient une voie de sortie, ont proposé les députés qui déplorent le manque à gagner enregistré par le gouvernement qui a construit des écoles mais qui ne fonctionnent pas par manque de matériel didactique et du personnel enseignant. Or, la recherche et la technique sont incontournables dans ce combat d’exploitation à bon escient des mines, a encore démontré la plénière qui a pris comme témoignage le cas de la RDC. L’augmentation de la production s’avère impérative, a-t-elle démontré.
Le Très Honorable Gelase Daniel Ndabirabe, Président de l’Assemblée nationale, s’intéresse à la formation des talents locaux et à leur mise en exploitation lucrative des différents minerais du pays. Cette préoccupation s’inscrit dans une perspective de développement économique durable et de valorisation des ressources naturelles du Burundi. « En effet, la formation des compétences locales est un enjeu majeur pour la promotion de l’industrie minière et la création d’emplois qualifiés. Cette stratégie va permettre également de renforcer l’autonomie économique du pays et de réduire sa dépendance vis-à-vis des investisseurs étrangers qui pillent nos minerais sans aucune valeur ajoutée », a-il conclu.
Concernant ceux qui violent les élèves, le Très Honorable Ndabirabe préconise des sanctions rapides et rigoureuses. Il est important de souligner que ces comportements sont inacceptables et doivent être traités avec la plus grande fermeté. Et d’ajouter que la sécurité et le bien-être des élèves sont des priorités absolues pour garantir un environnement d’apprentissage sain et propice à leur épanouissement personnel et académique.
Quid du niveau des élèves qui dégringolent au fil des ans au post fondamental ? Serait-ce dû aux élèves ? Aux professeurs ? A l’administration scolaire ? – a voulu savoir la plénière.
La balle se trouve dans le champ de tout le monde, a tranché le Ministre de l’éducation nationale et de la recherche scientifique. C’est un problème à analyser de façon systémique et non de façon isolée.