La subvention en une fois des fertilisants par le Gouvernement sur une période de 5 ans explique la montée en flèche de l’endettement du pays au cours de l’exercice budgétaire 2021-2022. Ces explications ont été fournies jeudi, le 22 juin 2023 par le ministre des finances, du budget et de la planification économique. Monsieur Audace Niyonzima défendait le projet de loi portant règlement et compte-rendu budgétaire pour l’exercice 2021-2022 qui a été adopté à l’unanimité des Députés présents.
Au moment où les prévisions pour les dépenses courantes s’évaluaient à un montant de 1 040 230 422 561 BIF, elles ont atteint un montant de 1 470 272 988 050 BIF, soit un total de réalisation de 141%. Néanmoins, les ressources nationales et les dons qui étaient prévus à un montant de 1 562 063 465 448BIF se sont élevés à un montant de 1 933 460 686 550 BIF, soit un taux de réalisations de 124%. Quant au montant des réalisations des exonérations, il est de 102 960 359 958 BIF par rapport au budget prévu de 18 000 000 000 BIF.
Pendant que la plénière s’étonnait des écarts remarquables entre les prévisions et les réalisations, l’envoyé du Gouvernement a reconnu les défis du budget moyen qui avait comme référence l’année précédente. Mais, a-t-il nuancé, des efforts sont consentis en matière des recettes par le biais des recouvrements et de l’élargissement de l’assiette fiscale. En outre, a-t-il espéré, le budget-programme apportera un ouf de soulagement compte tenu de l’évaluation trimestrielle.
Les députés ont aussi indiqué d’autres voies de renflouer les caisses de l’Etat au moyen des dividendes versés par les sociétés paraétatiques et la valorisation des immobilisations.
Le Ministre Audace Niyonzima a abondé dans le même sens que la plénière en signalant que le budget-programme a aussi touché ces secteurs. Dorénavant, les entreprises paraétatiques seront soumises à un contrat de performance sous un contrôle rigoureux des sectoriels. En plus les conseils d’administration ont aussi été supprimées pour maximiser les recettes. D’autre part, l’enquête menée sur terrain prouve que les immeubles de l’Etat connaissent un problème structurel. A côté de la vétusté des bâtiments et des équipements, le personnel s’avère aussi pléthorique, à telle enseigne que la modernisation s’impose.
Le budget-programme est certes considéré comme une panacée. Et le Président de l’Assemblée nationale de relever quelques aspects. Le budget-programme est à la fois un instrument de production, un instrument de développement, un instrument de planification, un instrument de suivi-évaluation, un instrument d’analyse et d’investigation. La plénière a aussi proposé d’autres mesures d’accompagnement dont le renforcement des ressources humaines et la mise sur pied du comité national de digitalisation qui serait logé à la primature.
Au terme de cette activité s’en est suivi la présentation du rapport d’exécution budgétaire pour le premier trimestre, exercice 2022-2023.