Doter les communes d’outils qualifiés et efficaces pour harmoniser leurs plans communaux en vue d’intégrer leurs contenus année par année dans le Budget Général de l’Etat, tel est l’objectif de l’atelier de dissémination et de validation du Plan Communal de Développement Communautaire (PCDC) modèle ainsi que le processus de son intégration dans le Budget Général de l’Etat 2023-2024 qui a été ouvert solennellement par le Président de l’Assemblée nationale le lundi 22 mai 2023 dans les enceintes du Palais des congrès de Kigobe.
Devant le Parlement, les membres du Gouvernement, les gouverneurs, les administrateurs, les secrétaires exécutifs permanents, les présidents des conseils communaux et les conseillers techniques en charge du développement, le Président de la commission permanente des comptes publics et des finances, des affaires économiques et de la planification de l’Assemblée nationale, a procédé à la restitution à l’Exécutif, des travaux préliminaires de contrôle de l’action gouvernementale en rapport avec le Budget Général de l’Etat, exercice 2023-2024.
D’entrée de jeu, l’Honorable Nestor Ntahontuye a rappelé que la logique de planification en cours au Burundi se traduit à deux niveaux. Au niveau sectoriel, la vision 2025 qui projette le Burundi en pays émergent à travers la vision 2040 et en pays développé à travers la vision 2060, a été mise en œuvre à travers le Plan National de Développement, PND 2018-2027 qui est devenu le PND 2018-2027 révisé. Du PND 2018-2027 découle en principe 15 politiques sectorielles, d’où sont tirés les plans stratégiques dont le nombre dépend des institutions attachées à chaque ministère. D’autre part, les 15 politiques sectorielles révisées ont abouti aux plans stratégiques révisés ou nouveau plan stratégique selon les institutions rattachées aux ministères. Par ailleurs, au niveau communautaire, on dénombre 119 Plans Communaux de Développement Communautaires (PCDC). Et de conclure que la mise en œuvre de tous ces documents se fait à travers le Budget Général de l’Etat exécutés au niveau du ministère sectoriel, le budget annuel des communes, le budget des administrations personnalisées à autonomie de gestion à caractère social, commercial et industriel, le budget des hôpitaux et le secteur privé qui doit avoir une place très importante pour la transformation structurelle de l’économie.
Ces documents de planification doivent bénéficier d’une mise en œuvre opérationnelle et d’une gestion axées sur les résultats et fondées sur la pertinence, l’efficacité, l’efficience, l’impact et la durabilité des différentes interventions, a-t-il démontré avant de déplorer que la variabilité des contenus d’une commune à l’autre bloque l’homogénéité dans la matérialisation du PCDC.
Pour pallier ce défi de taille, la commission permanente ayant les finances dans ses attributions a élaboré un plan communal de développement communautaire de base modèle, qui servira de modèle dans l’élaboration de leurs plans communaux.
Ainsi, au terme de cette première journée de cet atelier qui durera trois jours, ce document-modèle a été validé.
Au deuxième jour de cet atelier, les techniciens sur terrain, c’est-à-dire les administrateurs communaux de tout le pays, le Bureau du Conseil communal sur tout le territoire national, le technicien communal en charge du développement de chaque commune et les secrétaires permanents des différents ministères, étaient au rendez-vous. Après un bref rappel de l’outil dénommé PCDC (Plan Communal de Développement Communautaire) et la présentation d’un PCDC modèle, ils sont passés à l’action en faisant une corrélation entre ” leur” PCDC et le PCDC modèle.
L’exercice qui s’est poursuivi à la troisième et dernière journée de la formation, certains administrateurs communaux ont vu les actions majorées de 25.
En outre, l’introduction de la notion du budget programme apporte une plus-value au PCDC qui est évalué trimestriellement et non annuellement.
Ce pas de géant franchi par les Burundais est un exploit qui honore le pays qui aura désormais quoi vendre dans le concert des nations. C’est une date qui devrait être marquée à l’encre indélébile dans les annales du pays. Cette grande réforme dont la performance est calculée sur base de résultats favorise par la même occasion les échanges égaux. Ce travail de grande envergure met aussi fin aux PCDC qui étaient en cours.