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Questions orales avec débat à l’endroit de trois membres du gouvernement

21.1

Le projet des sociétés coopératives promet, a été confiant le ministre de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité. L’honorable Martin Niteretse qui a été précis en donnant une moyenne de 70% s’exprimait mardi 21 février 2023 lors de la séance des questions orales avec débat à l’endroit de trois membres du gouvernement. Il s’agissait aussi de Monsieur Audace Niyonzima, ministre des finances, du budget et de la planification économique et du Docteur Sanctus Niragira, ministre de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage.

Ces questions orales avec débat sont intervenues au terme de la restitution du rapport de la descente effectuée par la commission permanente des comptes publics et des finances, des affaires économiques et de la planification sur l’évaluation de l’adéquation des projets des coopératives collinaires par rapport à ceux inscrits dans les plans communaux de développement communautaire (PCDC).

 

Selon le ministre Martin Niteretse, les clignotants sont au rouge à hauteur de 6% tandis que la couleur jaune concerne 24 %.

Selon le classement qui date de novembre 2022, la société coopérative de Kanyonga en commune de Mukike dans la province de Bujumbura qui s’est spécialisée dans la multiplication des semences de pommes de terre vient en tête avec un taux de performance de 827%. Toujours dans cette province de Bujumbura, la 2ème place est occupée par la société coopérative de Nyabunyegeri en commune de Mutimbuzi avec un taux de performance de 370%. La 3ème position revient à la société coopérative de Kazebe en commune de Gitanga de la province de Rutana avec un taux de performance de 336% contre 314% atteint par la société coopérative de Gatonga en commune de Giharo dans cette même province. Un taux de performance de 297% confère le 5ème rang à la société coopérative de Muyanga en commune de Butezi de la province de Ruyigi.

Le ministre de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique a balayé d’un revers de la main le faux prétexte de ceux qui ont empoché première génération de fonds de 10 millions alloué à la commune en croyant que c’est un cadeau leur offert par le Président de la République, alors qu’ils avaient apposé leur signature au contrat de crédit. Ils sont sommés de répondre de leurs actes. D’ailleurs, un montant de 600 millions a déjà été remboursé, à hauteur de 60%.

Pour la première et la deuxième génération, le gouvernement s’est investi pour les activités de démarrage des sociétés coopératives collinaires qui sont désormais appelées à confectionner leurs propres projets à présenter aux banques pour octroi de crédit. Sinon le gouvernement n’est pas en mesure d’injecter chaque année des fonds aux collines dont le nombre sera pléthorique avec la nouvelle réforme administrative.

Pour la plénière, le défi majeur se trouve au niveau de l’encadrement de la population et à l’octroi des intrants. Un autre manquement et non des moindres est l’ignorance. Les idées qui émanent de la population ont été condensées dans les PCDC mais les administrateurs communaux n’ont pas su quoi en faire. Une formation tous azimuts est requise puisque même les parlementaires n’en savent pas grand-chose. Ils ont aussi recommandé que chaque société coopérative collinaire ait un encadreur.

Le ministre Martin Niteretse a levé haut les mains en guise de l’incapacité du gouvernement d’affecter un personnage pour chaque société coopérative collinaire. Seulement, le FONIC et l’ANACOOP devraient être décentralisés au niveau des communes. Le FONIC est censé appuyé les sociétés coopératives en matière d’élaboration des projets et de comptabilité, tandis que l’ANACOOP devrait être à leurs côtés. C’est la population sur sa colline qui exprime ses besoins. Mais les idées de cette population sont déformées au niveau des communes. Quand la population se sent écartée, bonjour les dégâts. Dorénavant, il faudra tenir compte des besoins de la population sur sa colline. Les consultants sont à écarter dans ce genre d’exercice qui doit refléter la réalité et non l’ambition.

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