Concevoir et exécuter des infrastructures de transport durables qui s’adaptent aux conditions naturelles qui changent constamment ces dernières années, tel est un concept nouveau instauré au Burundi, si on en croit les propos du ministre des infrastructures, de l’équipement et des logements sociaux. Le Capitaine Dieudonné Dukundane défendait en effet le projet de loi portant ratification par la République du Burundi de l’accord de don n°E1280-BI pour le financement du projet de résilience des transports au Burundi (PRT) entre le Gouvernement de la République du Burundi et l’Association Internationale pour le Développement (IDA) qui a été adopté à l’unanimité des députés présents à la séance plénière de vendredi 18 novembre 2022 tenue dans le cadre de la session extraordinaire sur la période du 14 au 25 novembre 2022.
D’un coût estimé à 120 million de Dollars américains, la route faisant objet du présent accord concerne le tronçon qui part de Bujumbura – Kanyosha- Mugere- Kabezi- Gitaza (du PK0 au PK25) pour l’actualisation des études et exécution des travaux. A cela s’ajoutent le contournement de l’avenue du Large-Kibenga-Nyabugete-Mugere pour rejoindre la RN3 au Camp chinois pour actualisation des études et indemnisations seulement.
Pour ceux qui craignent de cette route qui jonche le lac Tanganyika, l’invité du jour a rappelé que le lac est effectivement une voie de communication. Sous les autres cieux, des bateaux transportent des camions via le lac.
A côté de l’application d’un nouveau logiciel ramenant à la modification de changement de la conception de la structure de la chaussée et la proposition du ministère d’un nouveau dimensionnement de la structure de la chaussée sur une période de 20 ans, la plénière a aussi allongé la liste des précautions pour la durabilité et la pérennité des infrastructures routières. C’est notamment la réhabilitation à temps des infrastructures routières, l’instauration du système de péage aux camions qui transportent des agrégats avec risque de trouer le macadam. Comme palliatif, le système de péage est requis. Pour les poids lourds qui se hasarderaient à contourner les ponts bascules, le recours aux ponts bascules mobiles serait aussi envisagé. Le dérapage des chauffeurs qui roulent sur les trottoirs occasionnant de la sorte des nids de boule qui deviennent au fil du temps des portes d’entrée pour la dégradation des routes et le débouchage des caniveaux.
A côté du tronçon de la RN3, la voirie de la Mairie de Bujumbura profitera aussi de ce don.
A titre illustratif, la composante 1 : Réhabilitation de routes et services sociaux résilients aux changements climatiques. La somme de 80.0 USD allouée à cette composante servira à :
la réhabilitation de la RN3 tronçon Bujumbura -Gitaza sur un linéaire de 25 Km ;
la réhabilitation du boulevard Ndadaye sur un linéaire de 1,8 Km ;
la réhabilitation du boulevard Mwambutsa (du Rond -Point des Nations Unies auprès du marché COTEBU au Rond -Point Gare du Nord à sa jonction avec le boulevard Mwezi Gisabo sur un linéaire de 2,2 Km ;
l’aménagement de voies piétonnes et des pistes pour les engins non motorisés le long des boulevards Ndadaye et Mwambutsa.
La part des constructions anarchiques dans la détérioration des routes est évidente. Mais le ministère des infrastructures, de l’équipement et des logements sociaux n’intervient que dans le périmètre urbain. Aussi le ministre de tutelle sollicite- t-il la collaboration concrète de ses collègues.