Les ressources du budget général de l’Etat y compris les dons en capital passent de 1 562,06 milliards de BIF en 2021-2022 à 2193,6 milliards de BIF en 2022-2023, soit une augmentation de 40.4%. Par contre, les charges du budget général de l’Etat passent de 1 713,8 milliards de BIF dans le budget de l’État de l’exercice 2021-2022 à 2391,08 milliards de BIF dans le projet de budget de l’État pour l’exercice 2022-2023, soit un accroissement de 39,5%.
Ces chiffres ont été fournis mardi 21 juin 2022 par le ministre des finances, du budget et de la planification économique lors de l’analyse et adoption du projet de loi ordinaire portant fixation du budget général de la République du Burundi pour l’exercice 2022-2023.
Ce projet de loi de finances 2022/2023 est préparé dans un contexte particulier de mis en œuvre des réformes en matière de gestion des finances publiques visant la migration du budget de moyen vers le budget programme. Il est donc transitoire avec une budgétisation axée sur les résultats où les allocations budgétaires se font sur base des projets/programmes/ activités bien planifiés pour pouvoir migrer totalement vers une budgétisation en “mode programme”.
Cette réforme de budgétisation axée sur résultat intervient à la suite de l’instruction de Son Excellence Monsieur le Président de la République relative au démarrage avec exercice 2022/2023, des budgets programmes et contrats programmes.
Quant à ce projet, tous les ministres et institutions dépensiers, les APE, EPA, SPP et communes du pays sont appelés à préparer les prévisions budgétaires en indiquant dans les PTBA, les activités avec les IOV pour permettre le suivi et évaluation des résultats escomptés.
L’ampleur de ce projet de budget de l’État 2022/2023 est qu’il financera les priorités du Gouvernement à savoir : l’agriculture et l’élevage, santé publique, industrialisation, emploi des jeunes et protection sociale des vulnérables, infrastructures sociaux- économiques, la paix et la réconciliation.
Dans le cadre de la transparence et de la traçabilité au titre de la gestion budgétaire 2022/2023, les recettes qui étaient collectées par les APE, les EPA et autres services publics fonctionnant sur base des subsides de l’Etat rentrent dans la fiscalité gérée par l’OBR.
Ce projet de budget 2022/2023 est aussi préparé dans un contexte de poursuite de la politique budgétaire prudente et de priorisation dans la gestion des finances publiques tout en s’alignant à la loi organique.
Sur le plan international, le présent projet intervient dans un environnement internationalement caractérisé par une récession de l’économie dans tous les coins du monde alors qu’une reprise durable était envisagée pour l’après pandémie.
Sur le plan sanitaire et social, le projet se prépare où il s’observe un relâche de la pandémie de la Covid-19 au Burundi. Cependant, les mesures de riposte continuent à être prises dans le cadre du multilatéralisme comme règlement commun à ce problème mondial.
Sur le plan politico-économique, la préparation du budget coïncide avec la levée des sanctions économiques prises contre le Burundi depuis l’an 2016 par l’Union Européenne en rapport avec les mesures de suspension du soutien financier au bénéfice des institutions burundaises.
Il est à noter que ce projet de budget met un accent particulier sur le financement de l’accroissement de la production agro-pastorale à travers la subvention des engrais, des semences sélectionnées et le repeuplement de bovins en faveur de la population regroupée.
Ce financement accru dans le secteur agro-pastoral permettra d’atteindre la vision de Son Excellence le Président de la République, Père de la Nation, résumé en slogan : « Que chaque bouche ait à manger et chaque poche ait de l’argent ».
Ainsi, le projet de Loi du Budget General de l’Etat pour l’exercice 2022/2023 se présente en équilibre.