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Analyse et adoption de deux projets de lois de la FIDA

17.02

Désormais le traitement des fonctionnaires des projets financés par les partenaires au développement est harmonisé, a tranché vendredi 17 juin 2022 le ministre de l’environnement, de l’agriculture et de l’élevage. Le docteur Déo-Guide Rurema réagissait aux propos des députés, selon lesquels la baisse de salaire de ces agents contribuerait à l’échec de ces projets. C’était lors de l’analyse et adoption deux projets de lois de ratification.

Ces agents qui se sentent lésés eu égard à leurs expérience et compétence ne donneraient pas le meilleur d’eux-mêmes lors des formations. Faux et archi- faux, a rejeté le membre du gouvernement qui a prôné pour l’ordre. Quand une défaillance se manifestait quelque part, les expatriés ou ceux qui se prenaient comme tels jetaient le tort aux nationaux, ce qui a amené le Gouvernement à la catégorisation des fonctionnaires en vue de l’harmonisation de leur salaire.

Les deux projets de lois de ratification sous analyse étaient les suivants :

  1. Le projet de loi portant ratification par la République du Burundi de l’amendement de l’accord de don n° 2000002606 entre la République du Burundi et le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) relatif au projet d’intensification de la production agricole et de réduction de la vulnérabilité au Burundi (PIPARV-B), signé à Bujumbura, le 16 novembre 2021 ;
  2. Le projet de loi portant ratification par la République du Burundi de l’accord de financement (prêt n°2000004133 et don n°2000004134) entre la République du Burundi et le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) relatif au Programme de Développement de l’Entrepreneuriat Rural (PRODER), signé à Bujumbura le 27 avril 2022.

D’un montant de 10 millions de dollars américains, ce financement additionnel du projet PIPARV-B, qui interviendra dans cinq provinces du plateau central dont 20 communes et 218 collines, couvrira une partie de la composante 1, à savoir :
la protection des bassins versants et les aménagements des marais ;
la réhabilitation des pistes d’accès et la construction des infrastructures de stockage.

Quant au PRODER, il s’inscrit dans la droite ligne de Son Excellence Monsieur le Président de la République, de transformer en entrepreneurs les agri-éleveurs en général et les jeunes en particulier. Par ailleurs, le PRODER, qui couvrira 12 provinces est digne de son appellation de “programme” et non “projet” à plus d’un titre.
D’abord le PRODER comprend plusieurs composantes avec des activités variées (entrepreneuriat, agriculture, infrastructures rurales, nutrition, genre, etc…) Alors que généralement un projet se focalise sur un volet d’activités ;
Ensuite le PRODER a été conçu pour des activités qui ont une portée de durabilité (entreprises agricoles) alors qu’un projet réalise des interventions qui ont une courte durée (souvent sur la vie du projet) ;
Enfin, au terme de 7 ans d’exécution du Programme, la pérennisation sera assurée par les sociétés coopératives qui auront été appuyées par le Programme.

D’aucuns constatent que ces deux projets de lois mettent en honneur le secteur agricole. Or, les paysans agricoles burundais qui s’estiment à hauteur de 85 % de la population usent encore des moyens rudimentaires. Qui pis est, le surpeuplement amenuise les terres arables. N’est-ce pas une peine perdue ?, a douté la plénière.

Absolument pas, a rassuré le membre du Gouvernement avant de rappeler que la nouvelle stratégie consiste à produire beaucoup sur un petit espace.

 

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