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Analyse et adoption du projet de loi portant statut des agents de la Police Nationale du Burundi.

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Le Burundi serait disqualifié si jamais le pays se risquait à envoyer les retraités en mission de maintien de la paix dans les pays en conflit. C’est la déclaration catégorique du ministre de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique, tenue le mercredi 15 décembre 2021 au cours de la séance plénière consacrée à l’analyse et adoption du projet de loi portant statut des agents de la Police Nationale du Burundi, une séance qui s’est terminée en suspens. En effet, la séance qui était ce jour-là présidée par l’honorable Sabine Ntakarutimana, premier vice-président de l’Assemblée nationale, avait bien commencé. Mais quand une équipe médicale s’est présentée dans les enceintes du palais des congrès de Kigobe, l’hémicycle s’est vidé petit à petit, à telle enseigne que le quorum n’a pas été atteint pour l’adoption des amendements. Pour cause, un député testé positif à la covid-19 ne revenait pas. C’est seulement le vendredi 07 janvier 2022 que cette séance a repris avec l’adoption des amendements. S’en est suivi le vote, à l’unanimité, du projet de loi sous analyse.

D’aucuns ne doutent que la PNB est une police de proximité. Le gros du travail est exécuté par les agents qui, à y regarder de près, ne sont pas traités à juste titre, aux dires des députés qui ont appuyé leurs propos par des cas d’illustrations. Tout d’abord, leur salaire est modique. Pour parier à ce manquement, ils ont proposé d’enrôler les retraités issus de ce rang parmi les troupes de maintien de la paix à l’étranger. Ensuite, les agents partent tôt à la retraite, à l’âge de 45 ans, contrairement aux brigadiers qui atteignent les 50 ans. Tertio, pour les soldats, on parle du ministère de la défense nationale et des anciens combattants. Mais ce dernier volet ne figure nulle part au niveau des policiers. Quarto, les officiers jouissent des avantages dont l’exonération d’un véhicule à leur partance à la retraite. Pourquoi ce même geste ne serait pas posé à l’endroit d’un agent qui s’achèterait selon ses moyens, ne fût-ce qu’une moto ? Ce qui est encore plus fâcheux, c’est la position fixe à laquelle sont confinés les agents de la PNB. Un brigadier formé sur le tas est susceptible de devenir officier. Paradoxalement, des licenciés, des ingénieurs agronomes issus principalement des partis et mouvements politiques armés se comptent au rang des agents de la PNB. N’est-il pas possible de les réintégrer à leur juste place ?

La prudence demeure le mot d’ordre, a rectifié le Commissaire de Police Chef Gervais NDIRAKOBUCA. Le salaire des agents de la PNB est en harmonie avec celui des autres fonctionnaires rémunérés par la fonction publique. Sinon, « une prolongation de carrière de deux ans renouvelables est accordée sur demande de l’agent de la PNB », conformément à l’article 115 du projet de loi sous analyse. Par ailleurs, la sécurité est une affaire de tous les citoyens. Aussi les comités mixtes de sécurité ont-ils été mis en place. A propos des avantages, c’est justement le rang qui les détermine. Ils ne sont pas du reste accordés à tout le monde. C’est plutôt un privilège. Au sujet de la réintégration, le dossier est très sensible au risque de tout chambarder. En un mot, c’est une question complexe qui prouve à suffisance que c’est le politique qui devance toujours.

Parmi les innovations du projet de loi sous analyse, l’article 42 précise : Les grades de nomination des agents de la PNB se succèdent dans l’ordre croissant suivant :
1. Agent de Police de 2ème classe : AP2 ;
2. Agent de Police de 1ère classe : AP1 ;
3. Caporal de Police : Cpl Pol ;
4. Caporal de Police Chef : Cpl Pol C

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