La commune de Bukeye pourrait devenir un pole de rayonnement économique, a constaté samedi 13 mars 2021 le Deuxième Vice-président de l’Assemblée nationale, au terme des travaux de développement communautaire dont l’objet était le curage des caniveaux de canalisation des eaux diluviennes sur la RN1 au niveau du chef-lieu de la commune Bukeye, en province de Muramvya. La population acheminait par la suite cet entassement de terre dans un lieu approprié.
Cependant, l’Honorable Abel Gashatsi a posé une condition. Les gens doivent regrouper leurs propriétés en un seul bloc réservé pour une seule culture. Cette méthode comporte en soi plusieurs avantages dont le suivi régulier des agronomes, le renforcement de la cohésion sociale, ainsi que la consolidation de l’unité nationale. Pour le cas d’espèce, étant donné que le climat s’y prête, il a conseillé la culture du thé susceptible de renflouer les caisses d’Etat en devises grâce à l’exportation. L’union fait la force, c’est même ancré dans la tradition burundaise quand les villageois se réunissaient pour battre les travaux chez un tel.
Les marais de Bukeye qui servent à la fabrication des briques pourraient aussi être exploités en riziculture, a-t-il poursuivi avant de partager l’expérience de sa commune natale Mbuye qui se compte aujourd’hui parmi les domaines rizicoles. Rien n’empêche Bukeye de lui emboîter le pas, a-t-il encouragé.
Par ailleurs, a-t-il renchéri, la commune de Bukeye dispose d’une potentialité de taille, qu’est la RN1. Rien d’étonnant que cette première infrastructure d’une telle envergure passe dans cette province de Muramvya dont le passé est marqué à l’encre indélébile dans l’histoire du Burundi pour avoir héberger des cours royales lors du règne de la monarchie, a-t-il rappelé avec nostalgie. Aussi a-t-il interpellé tout un chacun à entretenir cette route qui est enviée par les autres communes de la province. Les caniveaux devraient être curés régulièrement pour canaliser les pluies diluviennes qui sont bloquées par des éboulements, a-t-il illustré en interdisant par la même occasion d’agresser cette route par des constructions qui ne respectent pas la distanciation requise. Il a plutôt recommandé le reboisement au bord de la route en vue de sa protection.
Néanmoins, a-t-il nuancé, la protection de la RN1 ne signifie pas que les routes intercommunales et les pistes sont pour autant négligées. Loin de là, a-t-il insisté comme pour donner la matière aux travaux de développement communautaire.
La consolidation de la paix est une autre condition sine qua none pour mettre en œuvre tous ces projets, a-t-il rappelé à la population de la commune Bukeye qui doit être vigilante à la pandémie du coronavirus. C’est un combat, a-t-il averti, qui risque de trouver un terrain propice à Bukeye via la RN1dont le trafic est intense. Aussi les mesures barrières doivent être suivies à la lettre.
Il a enfin félicité la commune de Bukeye qui vient en tête au niveau de la province de Muramvya à répondre en masse aux travaux de développement communautaire. Elle doit, a-t-il avoué, cette place de choix au jeune Administrateur dynamique et compétent. Monsieur Ephrem Ndikumasabo l’administrateur de la commune Bukeye s’est par ailleurs fixé un pari qu’il doit gagner coûte que coûte, à savoir, curer les caniveaux de la RN1 de la commune de Bukeye jusqu’à ses deux frontières, c’est-à-dire avec celle de Muramvya au sud et celle de Matongo en province de Kayanza, au nord.