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Le Premier Vice-Président de l’Assemblée nationale dans une réunion des natifs de sa circonscription.

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Le Premier Vice-Président de l’Assemblée nationale a fait siens les crimes contre l’humanité devenus monnaie courante en province de Muyinga. L’Honorable Sabine Ntakarutimana a formulé cette promesse en marge d’une réunion que le Gouverneur de province a tenu à l’endroit des natifs de Muyinga, samedi 13 février 2021, dans la salle de conférence de la commune Muyinga sise à la colline Kinyota, sous colline Gasenyi. Elle réagissait au cri d’alarme lancé par monsieur Jean Claude Barutwanayo lors de son exposé, domaine par domaine, sur la situation de la province.

Selon le Gouverneur de la province de Muyinga, la paix et la sécurité qui règnent sur les 230 collines de la province sont entachées par des cas de crimes contre l’humanité. Et d’illustrer ses propos par des faits flagrants. Un enfant a été tué et enterré par ses propres parents à la localité de Musinda, tandis qu’à la colline Kibogoye, une femme a poignardé son mari en plein sommeil.

Sur le plan social, les couples jeunes durent le temps de la rosée, s’est-il étonné.
Dans le domaine de l’Education, le Gouverneur de la province de Muyinga invite les hommes d’affaires qui érigent des hôtels et implantent des industries à construire aussi des écoles d’excellence à l’instar d’autres provinces. Il a félicité au passage les enseignants au regard de la place de choix qu’occupe la province qui ne dépasse pas la 3ème position au niveau national dans les classes à test. Même si le nombre de grossesse en milieu scolaire est en baisse, monsieur Jean-Claude Barutwanayo fustige les filles légères qui sont attirées par l’appât du gain. Ce comportement se manifeste surtout aux chefs-lieux de la province et des communes, a-t-il déploré avant de faire un clin d’œil aux parents qui laissent la responsabilité de leurs enfants aux seuls enseignants. L’école, a-t-il insisté, c’est pour la formation intellectuelle. Sinon, l’apprentissage des mœurs et de bonnes manières s’assimile dès le bas âge à l’enclos familial.

Coté santé, la province de Muyinga, a-t-il commenté, a aiguisé sa vigilance plus que les autres coins du pays, en matière de lutte contre le Covid 19, étant donné sa position géopolitique. Province frontalière, elle enregistre entre 120 et 150 personnes par jour dans l’une de ses entrées, a-t-il illustré avant de rappeler le code d’éthique et de déontologie aux médecins de l’hôpital de Muyinga qui se livrent plutôt aux rivalités sans merci. Les médecins spécialistes manquent à Muyinga alors qu’il devrait se doter d’un hôpital de référence, a souhaité cette autorité administrative.

Exposé du Gouverneur de la province de Muyinga, monsieur Jean Claude BARUTWANAYO

Concernant l’agriculture et l’élevage, monsieur Jean Claude Barutwanayo encourage les intellectuels qui s’intéressent dans ce secteur. Tout en déplorant l’absence d’une association des natifs de chaque commune, il encourage cependant l’exploitation des domaines communaux. Les terres domaniales existent dans chaque coin de la province, a-t-il déclaré. Si les natifs d’une même commune se rencontraient sur ce domaine, d’une pierre, ils en feraient plusieurs coups, a-t-il espéré en énumérant la cohésion sociale, la formation d’une association et surtout la prêtrise par le modèle. Les paysans, en contemplant les cultures florissantes, auront tendance à reproduire la même chose chez eux. Les autorités administratives sur place ont déjà pris les devants, a-t-il informé. Il n’a pas manqué de lancer un appel à tout un chacun pour arrêter la pratique d’écouler la récolte vers les pays voisins.

En matière de la justice, le Gouverneur de la province Muyinga espère sans nul doute que les choses vont rentrer dans l’ordre avec la mise en place d’un Conseiller juridique au Cabinet du Gouverneur. Néanmoins, il avertit de sévir à l’endroit de ceux qui font perdre le temps à l’institution. Au lieu d’accepter le verdict, il interjette l’appel ici et là, histoire de ne pas retarder de mettre en exécution le jugement rendu.

A propos du développement communal, la vision du Gouvernement responsable et laborieux qui prône le changement à la base doit être de mise. Force a été de constater que 60% des recettes communales rentraient dans les caisses de l’Etat tandis que le reste se volatilisait dans la nature. C’est ce qui a motivé le remplacement des percepteurs d’impôts. Les résultats n’ont pas tardé à porter leurs fruits. A titre exemplatif, a-t-il illustré, la seule commune de Muyinga qui percevait avant le changement d’équipe un montant de 4.700.000 FBU par semaine a battu par après un record de plus de 100%, c’est-à-dire 9.700.000 FBU pendant ce même laps de temps.

Quant au projet phare de la province qu’est la construction du Cabinet du Gouverneur, les prévisions s’arrêtaient sur un immeuble à deux niveaux, a informé monsieur Jean Claude Barutwanayo qui a précisé que la fondation robuste peut supporter six niveaux, selon les experts. Sur un intervalle de trois mois, les contributions s’évaluent à 20%, s’est-il réjoui avant d’exhorter les hommes d’affaires à s’organiser pour ériger ne fut-ce qu’une dalle. Il a au passage rendu hommage aux investisseurs qui ne sont pas natifs de la province mais qui s’intéressent à son développement. C’est le cas du patron de la SOTB (Société de Traitement des Terrules du Burundi) en la personne de François Uwiragiye qui a contribué à l’édification de cet immeuble à hauteur de 100.000.000 FBU.

L’Honorable Sabine Ntakarutimana a appelé ses pairs Parlementaires de prendre ces cas de crimes contre l’humanité comme un Dàd (Devoir à domicile) à résoudre au cours des vacances parlementaires qui pointent déjà à l’horizon, en mars prochain.

Le Premier Vice-Président de l’Assemblée nationale a aussi encouragé les élèves à conquérir la première place au classement national dans les classes à test.

En sa qualité de médecin, l’Honorable Sabine Ntakarutimana a été scandalisée par le comportement des médecins du grand hôpital de Muyinga. Malheureusement, a-t-elle regretté, ce sont les malades qui paient les pots cassés par ces médecins. Comment les médecins qui ont prêté le serment d’Hippocrate peuvent-ils se chamailler pour des postes de responsabilité ?, s’est-elle indignée en se rappelant les années 1999 où ils étaient deux médecins à prester à cet hôpital. Le service était impeccable, s’est-elle félicitée. Pendant sa garde de nuit alors qu’elle allaitait son bébé, s’est-elle souvenue, elle opérait trois cas de césarienne, mais elle revenait le lendemain pour soigner les malades. Ces derniers poussent aujourd’hui des grognes alors que l’hôpital regorge de médecins ; neuf au total. Quel gâchis !, s’est-elle révoltée en rappelant que le secteur médical est avant tout une vocation et non une fonction, encore moins une activité commerciale. Il est honteux de trouver un Gouverneur de province en train de régler un différend entre médecins, a-t-elle déploré en conseillant les médecins de gérer les litiges entre eux-mêmes. Le même clin d’œil est valable pour n’importe quel autre hôpital qui serait dans la même situation, a-t-elle généralisé.

Elle a par ailleurs rendu hommage à l’administrateur de la commune Muyinga qui mène une lutte acharnée contre la fraude. La quadrilogie est requise dans cette province qui s’étend sur plusieurs frontières.

Les nouveaux collaborateurs du Gouverneur de la province de Muyinga

Signalons que le Gouverneur de province a présenté ses cinq collaborateurs nouvellement nommés. A côté du Chef de Cabinet du Gouverneur de province en la personne de Denise Ndayikeje qui était jusqu’alors Conseiller social, il a aussi montré aux participants à la réunion ses quatre Conseiller, Il s’agit du (i) Conseiller en matière économique et administrative, l’Honorable Jean-Berchmans Mpabansi qui était Conseiller principal ; (ii) Conseiller juridique en la personne de Bénissa Inamahoro qui fut Premier Substitut du Procureur ; (iii) Conseiller social en la personne de Pierre Célestin Mbonihankuye, alias SEREMBO et iv) Conseiller en matière de développement, monsieur Oswald Ntakarutimana qui était jusqu’à présent Conseiller au Ministère en charge de l’Environnement. Il est aussi connu à l’OBPE.

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