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Analyse et adoption du Projet de loi portant Ratification par la République du Burundi de l’Accord de Coopération Sécuritaire entre le Gouvernement de la République du Burundi et le Gouvernement de la République de la Turquie

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Que le Turkish airlines assure des vols entre Ankara et Bujumbura, tel est le souhait ardent des Députés, lors de l’analyse et adoption du Projet de loi portant Ratification par la République du Burundi de l’Accord de Coopération Sécuritaire entre le Gouvernement de la République du Burundi et le Gouvernement de la République de Turquie, un Projet de loi qui a été voté à l’unanimité des Députés présents à l’Hémicycle de Kigobe. Cette recommandation des Représentants du peuple est tombée dans l’oreille attentive du Ministre de l’Intérieur, du Développement Communautaire et de la Sécurité Publique qui a promis de la transmettre à qui de droit.

Le Commissaire de Police Chef Gervais Ndirakobuca avait au préalable expliqué, dans son exposé des motifs, que le partenariat Burundo-Turquois revêt une valeur positive qui fait suite aux différentes visites et échanges entre les autorités des deux pays, l’ouverture du bureau de l’ambassade de Turquie à Bujumbura depuis février 2019 alors qu’il était avant cette date à Kampala en Ouganda, en plus de la nomination d’un Attaché de Sécurité auprès de l’Ambassade du Burundi à Ankara en Turquie.

C’est en outre, a-t-il poursuivi, la signature d’un Accord d’Intégration de l’Institut Supérieur de Police (ISP) au sein de l’International Association of Police Academies (INTERPA). Cet accord, a-t-il rappelé, a été signé le 28 mars 2017 en Turquie entre le Directeur de cet Institut et le Président de cette association des académies de police, tandis que la Turquie assurait le parrainage.

Toutes ces actions, a-t-il rassuré, n’ont d’autres objectifs que de renforcer les relations amicales et promouvoir le développement, la sécurité, la stabilité et le bien-être social, tout en respectant les principes de souveraineté, d’égalité et d’intérêts des deux pays.

A cet effet, a-t-il renchéri, l’accord de coopération sécuritaire adopté par le Conseil des Ministres en date du 21 décembre 2017 et signé le 25 juillet 2019 à Ankara en Turquie, une fois ratifiée touchera en grande partie la lutte commune des actes terroristes et de criminalité organisée, la lutte contre le trafic des personnes et la fraude des migrants, la lutte contre le trafic et la production illicite des drogues et des substances psycho-tropiques, le trafic illicite des armes, munitions, explosifs et autres, les échanges d’informations opérationnelles sur des actes criminels et l’organisation des opérations conjointes.

Le Ministre de l’Intérieur, du Développement Communautaire et de la Sécurité Publique, le CPC Gervais NDIRAKOBUCA

Cet accord, a-t-il enchaîné, portera également sur des échanges d’expériences dans tout domaine lié à la sécurité des deux pays et le renforcement des compétences professionnelles en matière de la sécurité, eu égard particulièrement à la formation initiale, la formation en cours d’emploi et la formation académique pour le personnel des forces de l’ordre, y compris les programmes de Mastère et de Doctorat dans les instituts affiliés à l’autorité de l’Académie de la Police Nationale Turque, à l’Académie de la Gendarmerie et de la Garde Côtière.

Dans le cadre de l’exécution ou de la mise en œuvre de cet accord, a-t-il ajouté, il est prévu des réunions et des consultations bilatérales pour évaluer les progrès réalisés à base de cet accord et si nécessaire, prévoir des voies et moyens pour renforcer la coopération entre les deux pays.

Les Membres de Bureau présents à la Plénière

Et de conclure que cet accord intervient après la ratification de l’accord de coopération économique et commerciale avec la Turquie par la loi n° 1/15 du 14 août 2017 portant ratification par la République du Burundi de l’Accord de coopération commerciale et économique entre le Gouvernement de la République du Burundi et le Gouvernement de la République de Turquie, signé le 27 août 2015 à Ankara, en Turquie.

Pour les Députés qui doutent de l’efficacité de cette coopération en matière de sécurité au regard de la distance qui sépare les deux pays, il leur a été démontré que la souveraineté du Burundi reste de règle. En outre, les criminels sont plus rapides que les autorités policières. Par ailleurs ces criminels perfectionnent du jour au jour leurs techniques. Si la distance avait son mot à dire, la France ne serait pas présente dans la lutte contre les troupes de Boko Haram en Afrique.

Intervention des Députés

S’il advenait qu’un citoyen Burundais commette un délit avant de rentrer dans son pays, est-ce qu’il sera extradé pour être jugé en Turquie ? Dans ce pays où la peine de mort est de mise alors qu’elle est abolie au Burundi, quel serait le sort du citoyen Burundais frappé par cette peine capitale ?

Aucun pays ne peut extrader son citoyen. Le citoyen Burundais devra être jugé selon les juridictions nationale s’il est attrapé au Burundi. Le cas se traiterait autrement s’il est peut-être attrapé en flagrant délit en Turquie même.

Tout en félicitant le CPC Gervais Ndirakobuca pour son ministère qui a appréhendé 101 filles et femmes en partance pour Oman, les Députés ont encouragé le Membre du Gouvernement à démanteler ce réseau qui opère au grand jour. En témoigne les papiers de voyage qui sont délivrés en bonne et due forme.

En marge de la dernière retraite gouvernementale, a informé l’Invité du jour, le Président de République a donné une injonction au ministère en charge des affaires étrangères de signer un mémorandum d’entente pour que le pays sache la destination de ses citoyens dans le but d’assurer leur suivi. Par ailleurs, la gestion de l’emploi tient à cœur le ministère concerné.

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