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Analyse et adoption de deux Projets de loi portant Ratification de l’Accord de Prêt additionnel de Financement relatif au Dédoublement du Tronçon du Rond-Point Chanic à l’Aéroport International Melchior NDADAYE de Bujumbura

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Désorganisation organisée ou organisation désorganisée ? Voilà la question que les Députés de la circonscription de Cibitoke se posent eu égard au délabrement précoce de la RN5, sur le tronçon de Gasenyi- Kaburantwa – 1ère avenue de Nyamitanga, au niveau du poste de Police. Ils ont déversé leur bile mercredi 08 avril 2020 au Ministre des Transports, des Travaux publics, de l’Equipement et de l’Aménagement du Territoire. L’Ingénieur Jean-Bosco NTUNZWENIMANA défendait en effet deux Projets de loi portant Ratification de l’Accord de Prêt additionnel de Financement relatif au Dédoublement du Tronçon du Rond-Point Chanic à l’Aéroport International Melchior NDADAYE de Bujumbura.

Le Ministre des Transports, des Travaux publics, de l’Equipement et de l’Aménagement du Territoire, l’Ingénieur Jean-Bosco NTUNZWENIMANA, devant la plénière

Votés à l’unanimité, ces Projets de loi sont en substance : 1. Le Projet de loi portant Ratification par la République du Burundi de l’Accord de Prêt Additionnel entre la République du Burundi et la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique relatif au Projet de Réhabilitation de la Route Multinationale BURUNDI-RWANDA, Tronçon 1 : Bujumbura-Nyamitanga : « Dédoublement du tronçon du Rond-Point CHANIC à l’Aéroport International Melchior NDADAYE » de Bujumbura, signé à Washington en avril 2019 ; 2. Le Projet de loi portant Ratification par la République du Burundi de l’Accord de Prêt Additionnel de Financement N˚13/758 entre la République du Burundi et le Fonds Saoudien de Développement (FSD) relatif au Projet de Réhabilitation de la Route Multinationale BURUNDI-RWANDA, Tronçon 1 : Bujumbura-Nyamitanga : « Dédoublement du tronçon du Rond-Point CHANIC à l’Aéroport International Melchior NDADAYE » de Bujumbura, signé à Bujumbura, le 17 décembre 2019.

Vote des Députés

Ces Elus du peuple qui se disent prêts, pour recouvrer leur droit, à gravir tous les échelons, du Ministre en charge des Travaux publics au Président de la République, en passant par le Deuxième Vice-président de la République et le Président de l’Assemblée nationale, sont convaincus que les fonds destinés à ce tronçon ont été détournés. Non seulement ils ont inquiets par la reprise des travaux des Projets sous analyse par la même société mais aussi ils ont balayé d’un revers de la main les raisons avancées par le Ministre de Transports, de Travaux publics, de l’Equipement et de l’Aménagement du Territoire et qui contribueraient à la détérioration de routes.

Honorable Bernard NDAYISENGA présente le rapport de la Commission saisie au fond.

Saisie au fond, la Commission de l’Agriculture, de l’Elevage, de l’Environnement, du Développement Communal et de Travaux Publics, a en effet voulu s’enquérir des principaux manquements constatés lors de la construction du tronçon Ruhwa-Nyamitanga qui auraient occasionné son délabrement précoce.

Et l’Ingénieur Jean Bosco NTUNZWENIMANA de répliquer que les principales dégradations sur cette route ont été causées par les surcharges de camions poids lourds qui y circulent quotidiennement. Dans cette région, a-t-il poursuivi, il y a une surpopulation, et cette dernière a beaucoup déboisé toutes les forêts qui s’y trouvaient si bien que, par après, le sol de l’environnement est devenu désertique. Consécutivement à cette situation, a-t-il renchéri, quand il pleut, les rivières charrient beaucoup de sable qui vient inonder et obstruer les ouvrages de la RN5 qui ont été érigés, surtout entre les PK 31 et 40.

Intervention d’un Député

Ces arguments ne tiennent pas debout, ont réagi ces Parlementaires. Tout d’abord, pourquoi un seul tronçon est-il délabré alors que le reste de la route est intact ?, ont-ils interrogé avant de démontrer que les camions poids- lourds qui acheminent les produits de l’entreprise BUCECO en provenance de l’EAC d’une part sont déjà testés à la frontière rwando-burundaise et d’autre part les 30% de matériaux qui sont embarqués du port de Bujumbura vers Cibitoke ne sont pas susceptibles d’endommager une route. Quant à la Brarudi, elle alimente un seul méga à Cibitoke à raison de 60 casiers par mois, soit 40 tonnes. Pour se résumer, 25 camions n’y sont pour rien dans la détérioration de ce tronçon, ont-ils encore avancé.

Pourquoi dédoubler un tronçon en bon état quand on connaît l’état piteux du tronçon Gasenyi- Nyamitanga ?, s’est étonnée une Députée qui a plutôt proposé de réserver ce soin à la partie délabrée.

Quand on a gagné la confiance des bailleurs, il faut suivre à la lettre les clauses du contrat, a déclaré l’Envoyé du Gouvernement avant de promettre d’intervenir au moyen de reliquats, si jamais il en reste. Même dans la mesure du possible, les bailleurs doivent marquer leur accord, a-t-il averti.

Vote des Membres du Bureau de l’Assemblée nationale

Toute l’attention est concentrée au miroir de la ville des Bujumbura alors que les deux grandes routes qui entrent dans la capitale de Bujumbura, à savoir la RN1 et la RN7 sont menacées, s’est lamenté un Député qui a conseillé de relier les deux routes, tout en reconnaissant le problème de moyens financiers. D’autre part, le Représentant du Peuple a fait un clin d’œil à l’Envoyé du Gouvernement en proposant une solution de rechange, c’est-à-dire assurer une déviation de la RN7 en compactant le tronçon Nyabiraba-Kinuke-Muyira.

A propos du contournement de la RN1, une étude a déjà été commanditée, a rassuré le Ministre Jean-Bosco NTUNZWENIMANA qui a aussi avoué que la réhabilitation de la route dite ASTRIDA demeure une préoccupation du Gouvernement qui est à la recherche du financement. Le Gouvernement en compagnie des Parlementaires de la circonscription de Bujumbura ont déjà effectué une mission d’évaluation, s’est-il réjoui avant de révéler une autre étude de restructuration. La RN1 est menacée par deux rivières d’où la population extrait en vrac et en désordre le moellon, ce qui dévie les rivières de leur lit en les entraînant à se déverser sur la RN1, alors que l’eau est l’ennemi numéro un d’une route macadamisée. Le Gouvernement, a-t-il encore déclaré, envisage un Projet de loi relatif à la mise en place des « châteaux d’eau » pour chaque ménage en vue de retenir les eaux diluviennes. D’une pierre, le Gouvernement ferait deux coups, a-t-il déduit. Non seulement la méthode contribuerait à la sauvegarde des routes mais aussi les ménages verraient les factures de la REGIDESO rabaissées.

Un Député apporte des éclaircissements.

Il ne sert à rien de construire une route sans en assurer l’entretien au jour le jour, s’est plaint un Député qui a regretté que la convention entre le ministère technique et celui de l’Intérieur n’a pas été effective.

Le manque de responsabilités mine la société Burundaise, a déploré l’Ingénieur Jean-Bosco NDUWIMANA qui interpelle les collectivités locales à faire leur les infrastructures sociales. Plusieurs rencontres ont déjà été menées dans ce sens, a-t-il informé en précisant une innovation dans la convention. Dorénavant, chaque administratif sera responsable des dégâts enregistrés dans son ressort. La première commune engagée en matière de la protection des routes recevra un prix.

Long de 6Km, le tronçon Rond-Point CHANIC à l’Aéroport Melchior NDADAYE dont l’estimation du Projet a été ramené de 18 millions de Dollars américains à 13 est financé comme suit : BADEA, à hauteur de 7 million de Dollars américains ; le FSD,5,9 million de Dollars américains et le Gouvernement du Burundi, 0,100 million restant.

Pour le Député qui a jugé l’enveloppe insuffisante, l’Envoyé du Gouvernement lui a rappelé que le caractère additionnel du prêt.

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