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Questions orales avec débat à l’endroit du Ministre de la Jeunesse, des Postes et des nouvelles Technologies d’Information et de Communication

La compagnie de téléphonie, ONATEL se porte à merveille, a rassuré lundi 10 février 2020 le Ministre de la Jeunesse, des Postes et des nouvelles Technologies d’Information et de Communication comme pour calmer les esprits de certains Députés qui croyaient que la société était au bord du gouffre. Selon l’Honorable Evelyne BUTOYI, qui s’exprimait au cours de la séance plénière dirigée par l’Honorable Agathon RWASA, Premier Vice-Président de l’Assemblée nationale et consacrée aux questions orales avec débat, le Gouvernement a injecté des fonds à l’ONATEL qui a aussitôt ravivé le secteur de la téléphonie mobile, l’ONAMOB, avec la connexion à haut débit de 3 et 4G. Le Gouvernement a en outre payé les arriérés et pris en main le projet de privatisation.

Par ailleurs, l’Invitée du jour en a appelé au changement de mentalité. Le mieux, a-t-elle suggéré, est d’établir une distinction entre le téléphone portable et son possesseur. L’usage du téléphone portable à bon escient est un travail de longue haleine, a-t-elle reconnu avant de conseiller tout un chacun à se déconnecter pour se concentrer à son activité. S’il s’agit d’une urgence ou d’une communication importante, il faut appeler à vive voix son interlocuteur au lieu de lui réprimander pour n’avoir pas lu le message en temps utile alors qu’il était occupé à autre chose. Les parents, a-t-elle poursuivi, ont le devoir de sensibiliser leurs enfants sur l’emploi abusif du téléphone portable. Les jeunes, à leur tour, devraient être responsables de leurs publications, a-t-elle encore déclaré. Que cela dans dix ans la réaction de ces jeunes qui se manifestent dans leur nudité sur les réseaux sociaux ?, s’est-elle interrogée comme pour illustrer ses propos.

Concernant la Convention de Malabo de 2014, qui s’attaque à la cybercriminalité mais qui n’est pas encore ratifiée par le Burundi, l’Honorable Evelyne BUTOYI a affirmé son ministère est à l’œuvre. Actuellement, l’institution est en train d’analyser tous les contours pour arrêter les stratégies.

Les antennes de la téléphonie mobile sont implantées ici et là dans le pays. N’y a-t-il pas moyen de fixer une seule antenne, a proposé une opinion qui a d’ailleurs avancé que ces antennes seraient nuisibles à la santé de la population. Cette même population est parfois lésée quand une compagnie érige dans son domaine son antenne, a-t-elle renchéri.

Les compagnies de la téléphonie mobile, a rétorqué le Ministre de la Jeunesse, des Sports et des nouvelles Technologies d’Information et de Communication, sont des opérateurs commerciaux qui se livrent à la concurrence, ce qui explique la prolifération des antennes. Cette même raison est valable quant à la recherche de l’emplacement de l’antenne. C’est de bonne guerre pour un opérateur qui trouve le moins disant. Il revient alors à la population d’être éveillée en se renseignant sur le coût de location de l’emplacement d’une antenne chez un tel qui a déjà conclu ce genre de contrat. Néanmoins, a-t-elle insisté, le degré de nuisance devrait être minime puisqu’il s’observe des antennes érigées sur la toiture des immeubles.

Elle a aussi informé la plénière que les fibres optiques de l’ONATEL et BBS sont souterraines au moment où celles de VIETEL sont aériennes. A cause de l’enclavement du pays, le coût du GB demeure élevé au Burundi par rapport aux autres pays de la sous-région qui ont accès à l’océan.

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