Les Députés qui s’inquiètent déjà de l’usage des noms commerciaux des médicaments au détriment des noms habituels proposent l’instauration à la CAMEBU d’un service de marketing. Ils ont fait part de ces doléances au Ministre des Finances, du Budget et de la Coopération jeudi 16 janvier 2020 en marge de l’analyse du Projet de loi portant Ratification, par la République du Burundi, de l’Accord de Prêt entre la République du Burundi et la Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique, BADEA, relatif au Financement d’Opérations d’Importation des Biens en provenance des Pays Arabes, signé à Washington le 18 octobre 2019.
Voté à l’unanimité des Députés présents à l’Hémicycle de Kigobe, ce Projet de loi, a indiqué, dans son exposé des motifs, le Docteur Domitien NDIHOKUBWAYO, équivaut à un montant de crédit de dix millions de dollars américains remboursable sur une période de 2,5ans et six mois de délai de grâce à compter du premier du mois suivant le premier décaissement. Les intérêts, a-t-il enchaîné, sont payables au taux de 5% l’an sur le montant décaissé et non encore remboursé.
Au sujet de cette préoccupation des Représentants du peuple, l’Envoyé du Gouvernement a précisé qu’il s’agit des médicaments habituels qui sont déjà en circulation.
Pour ceux qui doutent du monopole de la CAMEBU, le Membre du Gouvernement a fait la part des choses. La CAMEBU est un distributeur mais il ne vend pas les médicaments. Il a du coup averti que ce Projet de loi n’altère pas le partenariat entre la CAMEBU et la Mutuelle de la Fonction Publique.
Le titre et le contenu du Projet de loi sont disconcordants, ont jugé certains Députés auxquels le Ministre des Finances, du Budget et de la Coopération a conseillé d’user de la patience. Dans ce premier temps, il s’agit des médicaments. Les autres domaines dont celui des intrants agricoles feront l’objet d’autre crédit au moment opportun.
Le vocable « Pays Arabes » est vague, a remarqué la plénière qui a été convaincue par l’Envoyé du Gouvernement que les quatre opérateurs économiques dont le Fonds Koweitien et la BADEA fonctionnent en synergie.