Aucun citoyen Burundais ne doit plus dormir le ventre vide. C’est le combat que les coopératives sont prêtes à gagner. C’est en tout cas le souhait émis samedi 13 juillet 2019 par le Président de l’Assemblée nationale au terme des travaux de développement communautaire qu’il a effectués dans les enceintes de l’Hôpital de Cibitoke. Le Très Honorable Pascal NYABENDA a en effet mélangé le béton qui a servi au pavement de la fondation du rez-de-chaussée d’un immeuble en étage qui abritera un bloc administratif et une salle de réanimation.
Dans son mot de bienvenue, l’Administrateur de la commune de Rugombo a déclaré que les travaux de développement communautaires sont déjà encrés dans les habitudes de la population. D’ailleurs, a insisté madame Béatrice KADERI, la commune de Rugombo, qui a occupé le premier rang au niveau national en matière d’exécution des travaux de développement communautaires, a été primé le 1er mai 2019 par le Président de la République.
La population est à la fois en amont et en aval en termes de développement, a démontré le Gouverneur de la province de Cibitoke comme pour compléter l’Administrateur communal de Rugombo. Maître Joseph ITERITEKA en dressé les perspectives d’avenir qui sont du reste prometteuses dans le domaine sanitaire. Outre que la province de Cibitoke a un nouveau-né avec l’implantation d’un district sanitaire à Bukinanyana, l’Hôpital de Cibitoke va aussi disposer dans les plus brefs délais d’une radiographie et d’une ambulance.
Le rêve du Gouvernement, a expliqué dans son message le Président de la Chambre basse du Parlement burundais, est que le petit peuple dispose au moins d’un petit quelque chose à mettre sous la dent dans son ménage. Le moyen direct de réussir ce pari, a-t-il enchaîné, est d’instaurer la politique des coopératives. Le Gouvernement, a-t-il poursuivi, conscient que le système des « tâches » est le train de vie des paysans, a imaginé une méthode de relever le niveau de vie du petit peuple.
En effet, a-t-il démontré, le paysan, qui se nourrit parce qu’il a déployé au préalable ses énergies au service d’une autre personne, est enfermé dans son cercle de misère. Un changement de mentalité s’impose pour qu’il coupe court avec cette pratique de vivre au jour le jour. Que deviendrait-il si ces tâches manquaient ?, a-t-il interrogé avant de déclarer que dorénavant même le petit peuple a droit de vivre dignement. L’Etat va octroyer un capital aux collines qui sont invitées à former différentes coopératives.
Néanmoins, a nuancé le Numéro Deux Burundais, ce capital n’est nullement un don mais un prêt qui est, mine de rien, supportable. Des défis, a-t-il nuancé, ne manqueront à bloquer cette nouvelle méthodologie de briser ce cercle de misères. Aussi, le Très Honorable Pascal NYABENDA a-t-il conseillé le peuple à garder un œil vigilant aux responsables des différentes coopératives qui risqueraient de détourner à leurs fins ce prêt. Les différents partenaires en matière de développement, plus connus sous l’appellation d’ONG risquent aussi de ne pas apercevoir d’un bon œil ces coopératives, a-t-il ajouté avant de conseiller les administrateurs communaux à ne pas barrer la route à cet essor de développement.
Maintenant que le budget qui a d’ailleurs été revu à la hausse ne passera plus dans leurs mains, un sentiment de jalousie n’est pas à écarter chez ces administratifs qui avaient l’habitude de passer des marchés pour recevoir en retour des commissions.
Même si toutes les collines ne connaîtront pas le même élan, a-t-il reconnu, l’essentiel est d’assurer le minimum vital à chaque citoyen. Comme l’État est le garant de tous les citoyens, personne ne doit s’écarter dans cette marche, a-t-il conclu.
Du moment que la province de Cibitoke est frontalière avec la République Démocratique du Congo, le Très Honorable Pascal NYABENDA a invité la population à éviter de se faire contaminer par la maladie à virus d’EBOLA.