Les 12 collines de la commune de Bugabira en province de Kirundo sont extrêmement vastes, s’est plaint vendredi l’administrateur communal. C’était au cours de la réunion que le Président de l’Assemblée Nationale a tenu à l’endroit des administratifs de la province de kirundo à Mukenke, chef-lieu de la commune de Bwambarangwe.
En effet une réforme a transformé les secteurs en collines, ce qui n’a pas été le cas pour la seule commune de Bugabira, a poursuivi Madame Renée MUKANDORI comme pour expliquer la particularité de son entité administrative. Son inquiétude faisait suite aux propos du Très Honorable Pascal NYABENDA. Le Gouvernement, a-t-il informé la séance, a opéré des réformes dans l’octroi du Budget alloué aux communes. D’abord, le budget a été revu en hausse, passant de 500 millions à 570 millions de Francs burundais. Ensuite, le montant ne sera plus le même puisqu’il sera versé proportionnellement au nombre de collines que compte la commune. Enfin, ce budget sera acheminé directement aux collines qui sont à leur tour exhortées de former des coopératives.
Pour le cas d’espèce donc, l’administrateur communal craint que Bugabira ne puisse être lésé. Et le Président de l’Assemblée nationale de tranquilliser. L’effectif de la population peut aussi être un autre indicateur, a-t-il avancé en démontrant combien il serait gênant pour la CENI de restructurer cette commune au courant de cette période proche des élections.
Province frontalière, et donc stratégique, Kirundo est néanmoins confronté à trois défis de taille. Alors que l’entité administrative regorge d’hommes d’affaires, l’état piteux des routes freine leur élan commercial. La province dispose aussi de quatre lacs ; et pourtant, la population crie au manque d’eau. Les affaires ne peuvent pas non plus prospérer dans un coin privé d’électricité.
Les routes sont budgétivores, a averti le Numéro Deux Burundais avant d’avouer que pour ce genre d’entreprise, le Gouvernement recourt aux bailleurs qui agissent soit comme des prêteurs, soit comme des donateurs. Or, ces derniers se concentrent uniquement sur les grandes routes comme les Routes Nationales (RN), et non les routes intercommunales. Par ailleurs, a-t-il poursuivi, le Gouvernement est conscient du manque criant d’eau et d’électricité en milieu rural. Des projets y relatifs sont confectionnés, a-t-il révélé avant de préciser qu’ils sont bloqués par le budget d’austérité. Dans ces conditions, a-t-il regretté, seules les priorités comptent.
Kirundo est souvent frappé par une sécheresse prolongée, a fait remarquer un intervenant qui craint déjà le non remboursement du prêt suite aux mauvaises récoltes. D’un autre côté un Musulman rejette à l’avance l’idée d’adhérer à une coopérative qui élève des porcs.
Ces doléances prouvent justement que les activités des coopératives ne doivent pas s’orienter seulement dans l’agro-pastoral, a expliqué le Président du Parlement burundais qui a invité les coopératives à élargir leur champ d’action. Le commerce, a-t-il proposé, est un terrain à exploiter. Pour faire face à la sécheresse, la coopérative peut recourir aux cultures qui résistent à ce fléau, a-t-il enchaîné.
Des déchets en provenance du Rwanda troublent les eaux du lac Bweru, a déploré une opinion qui a expliqué que ces déchets sont acheminés par la Kagera qui se déverse par la suite dans le lac Bweru. Ce lac est justement la source de vie des communes Giteranyi (en province de Muyinga) et Busoni (en province de Kirundo).
Comme réponse, le Très Honorable Pascal NYABENDA a paraphrasé le Président BAGAZA qui disait qu’on choisit son ami et non son voisin, histoire de démontrer que le conflit entre le Burundi et le Rwanda a des répercussions sur tous les plans.
A propos du manque des centres de santé ou de l’implantation des districts sanitaires, le Président de l’Assemblée nationale a informé la séance qu’il existe des normes à observer au préalable avant d’instaurer quoi que ce soit.