Mélanger d’abord le sable et le gravier pour former le béton, passer ensuite au travail à la chaîne pour le transport du mélange, paver enfin une salle de classe, telles sont les étapes que le Président de l’Assemblée Nationale a parcourues samedi 8 septembre 2018 lors des travaux de développement communautaire à l’Ecole Fondamentale de Rubanda, c’est en commune de Rutegama dans la province de Muramvya.
Les trois salles de classe qui ont fait l’élargissement de cet établissement sont fonctionnelles, même si les travaux ne sont pas encore terminés. A titre indicatif, une salle de classe et le trottoir ne sont pas pavés.
Dans son mot de bienvenue, l’Administrateur communal de Rutegama, Madame Vivine NDAYAMBAJE a informé le Très Honorable Pascal NYABENDA que, à côté de cet établissement existe d’autres chantiers. Et d’énumérer les écoles fondamentales de Kibaya, Musave, Kinyinya et Nyarurambi. Elle en a profité pour solliciter un appui en matériau de construction dont le ciment.
Pour sa part, le Gouverneur de la province de Muramvya s’est réjoui du fait que la population de son ressort se prépare déjà à la saison culturale. L’Honorable Laurent NICIMBESHE a aussi relevé les défis qui guettent sa province, des défis que l’on retrouve d’ailleurs dans les autres entités administratives. Ces défis, a-t-il insisté, sont dus principalement à la surpopulation, avec son cortège de malheurs dont les conflits fonciers et le vol des plantes sur pied ou alors dans les ménages.
De prime abord, le Numéro Deux Burundais a félicité le Gouverneur de la province de Muramvya, du moment que c’était la première rencontre depuis sa nomination. Le Président de l’Assemblée Nationale s’est aussi réjoui de l’immeuble splendide qui abrite le Bureau Communal de Rutegama. C’est un fruit de l’effort de la population, s’est-il souvenu en précisant qu’il a aussi apporté sa pierre à l’édifice non seulement en participant à la construction lors des travaux communautaires, mais également il a contribué au moyen des sacs de ciment.
Tout le monde ne perçoit pas d’un bon œil ce pas de géant que le peuple burundais est en train d’enregistrer à son actif, a averti le Président de la Chambre basse du Parlement burundais qui a pris comme témoignages les rapports biaisés produits par des organisations internationales dont l’ONU et transmis sur la voie des ondes. Chez France 24, a-t-il pointé du doigt, un journaliste a demandé à l’un de ces colporteurs de mensonges comment il décrit la situation qui prévaut au Burundi alors qu’il n’y a jamais mis les pieds. Et ce dernier de rétorquer qu’il s’est fié aux dires des Burundais qui ont quitté le pays suite aux insurrections de 2015. Pourquoi croire seulement les propos des déviants, sans se donner la peine d’équilibrer l’information avec la version gouvernementale ?, a-t-il questionné. Ce mercenaire brandissait aussi les images de ces insurrections. D’aucuns s’interrogent si la situation n’a pas évolué d’un iota depuis. Il en a profité pour calmer les esprits de la population. Ces gens qui usent de la médisance du Burundi n’aboutiront à rien, a-t-il tranquillisé en démontrant voyager de l’intérieur du pays à Bujumbura et vice-versa et ce, à des heures avancées de la nuit ne cause plus de problèmes.
Le Très Honorable Pascal NYABENDA a aussi articulé son message sur la diversification des activités. Même si le Burundi est un pays qui vit essentiellement de l’agriculture, a-t-il confié, l’heure est venue pour les paysans de changer de mentalité. Cette agriculture peut être coordonnée avec l’élevage des caprins ou alors des poules. Il a aussi sensibilisé la population sur les bienfaits de la pratique de la stabulation, étant donné que le Parlement a déjà voté un projet de loi y relatif. C’est notamment l’arrêt des conflits entre agriculteurs et éleveurs ainsi que la non propagation de maladies des animaux.
Le Président de l’Assemblée Nationale a clôturé son message en prodiguant des conseils aux élèves qui vont bientôt gagner le banc de l’école. Votre ami indéfectible est le diplôme, a-t-il déclaré en défiant ceux qui avancent que de nos jours le diplôme ne sert plus à rien. Ces derniers s’appuient sur le nombre de chômeurs qui détiennent les diplômes.
Mais le Numéro Deux Burundais a carrément tranché. Un chômeur diplômé est différent d’un chômeur sans qualification ! Il a surtout lancé un appel vibrant aux jeunes filles qui abandonnent le banc de l’école au profit du mariage. Elles se livrent des fois à une concurrence erronée, a-t-il commenté. Elles se comparent à telle et telle autre camarade de classe qui s’est précocement mariée et veulent du coup l’imiter, a-t-il démontré.
Une contribution à hauteur de 25 sacs de ciment a été promise par le Président de l’Assemblée Nationale.