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Le Président de l’Assemblée Nationale participe à une réunion de sécurité à Zina.

Le Président de l’Assemblée Nationale participant à la réunion de sécurité

Le manque d’enseignants, le manque de semences de haricot, le vol des boutures de manioc et les textes d’accompagnement de la loi réprimant les violences basées sur le genre, telles sont les grandes préoccupations des populations de la province de Bubanza. C’est ce qui est ressorti de la réunion de sécurité tenue mardi 26 septembre 2017 à Zina, une réunion qui a vu la participation du Président de l’Assemblée Nationale.

Au cours des échanges, il a été démontré que le problème de manque d’enseignants sera résolu si et seulement si le Gouvernement soit rigoureux dans l’application de la politique de redéploiement. Certains enseignants n’ont pas encore regagné leur nouveau poste d’attache. Le Président de l’Assemblée Nationale a conseillé la prudence dans le recrutement des enseignants. Rappelé l’expérience de triste mémoire, le Très Honorable Pascal NYABENDA a déclaré que des enseignants venaient des autres provinces pour se faire embaucher à Bubanza avec l’unique but de décrocher un numéro matricule quitte à retourner chez eux.

Le hic, c’est que ces enseignants se faisaient battre par les écoliers ou par les enseignants pour ensuite exiger des mutations dans l’urgence. Avec le départ de ces enseignants, ces cas d’indiscipline ne se sont plus manifestés, s’est-il étonné avant de conseiller de privilégier les natifs de la province dans le recrutement.
Par ailleurs, le Numéro Deux burundais a découragé la pratique des parents qui rémunèrent de leur poche les enseignants vacataires. C’est à bannir si l’on ne souhaite pas au Burundi le sort de la RDC quand elle s’appelait encore Zaïre, a-t-il indiqué en expliquant que les notes des élèves étaient monnayables. Au Burundi, l’idéal est d’exiger des enseignants reconnus par le Gouvernement, les parents appuyant seulement à travers les comités.

Vue de profil des participants à la réunion

Quant au projet de construction d’une université à Musigati, le Président de la Chambre basse du Parlement burundais a conseillé de songer déjà à l’hébergement des professeurs. Pour ce, les parcelles devraient être morcelées. Les propriétaires qui ont des moyens financiers suffisants peuvent se regrouper en association et construire des immeubles, a-t-il démontré.
A propos de la pénurie des semences, il existe partout dans le pays, sauf en province de Bubanza, des centres de recherche de l’ISABU pour la multiplication des semences pour les cultures de haricot et de maïs. La culture du manioc, quant à elle, connaît deux menaces, la dégradation des sols et l’attaque par la mosaïque.
Au sujet de la polygamie, les hommes mariés de la province de Bubanza quittent leur foyer pour déménager ailleurs avec la deuxième femme. Une autre particularité de ces hommes, c’est qu’ils se vendent à moins cher, étant donné qu’ils partent avec des filles en possession d’un montant de deux ou trois cent mille.

Vue partielle de la population pendant la réunion

Pour pallier à ce fléau, le mieux serait de dénoncer, à leur retour, ces maris qui sont partis sans crier gare. Les participants à la réunion ont en effet été informés que la polygamie est un crime dont les sanctions sont prévues par la loi.
Concernant les vols des boutures de manioc, ils ont déploré cette pratique qui s’est toujours manifestée en période culturale. Mais ce qui est plus douloureux concerne les vols répétitifs qui s’opèrent chez SOGEA SATOM mais qui prouvent que des agents de l’entreprise seraient complices. Alors que l’entreprise française est parmi les rares à prester au Burundi quand les autres partenaires avaient tourné le dos au pays, l’image du pays est ternie à l’échelle mondiale quand des vols sont enregistrés. Mais le cas d’un veilleur qui a été attrapé avec des bidons d’essence prouve que les agents de la société sont aussi impliqués.
Le Très Honorable Pascal NYABENDA a contribué à hauteur de 25 sacs de cimment pour la construction du pont Gitenge.

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