Voté à l’unanimité au cours de la séance plénière de jeudi 03 août 2017, le Projet de loi portant Ratification par la République du Burundi de l’Accord de Crédit Concessionnel N° China Eximbank GCL 2016 N°(33) Total N°(603) entre la République du Burundi et Eximbank de Chine relatif à la réalisation du Projet de Migration vers la Radiodiffusion Télévisuelle Numérique au Burundi, signé à Bujumbura le 1er juin 2017, a été défendu par le Ministre des Postes, des Technologies de l’Information, de la Communication et des Médias. ![]() Dans son exposé des motifs, Monsieur Nestor BANKUMUKUNZI a fait savoir que le passage du système de diffusion télévisuelle analogique au système numérique est un agenda planétaire. Des accords y relatifs ont été adoptés depuis 2016 sous l’égide de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), a-t-il ajouté avant de poursuivre que durant la période de prospection et de l’étude du projet de migration numérique de la télévision, plusieurs partenaires potentiels ont approché le Gouvernement du Burundi pour l’exécution de ce programme, mais sans propositions concrètes pour la construction de réseau et la création du premier Multiplex. Selon l’Envoyé du Gouvernement, les relations fructueuses entre le Burundi et la République Populaire de Chine ont abouti d’une part, à l’accord de principe pour que la banque Eximbank de Chine puisse accorder au Gouvernement du Burundi un crédit équivalent à 32,6 millions de dollars américains pour la construction du réseau de télédiffusion numérique et la modernisation de la chaîne de production de la Télévision Nationale et d’autre part, à ce que le Gouvernement de la République Populaire de Chine puisse accorder un don équivalent à 14 millions de dollars américains pour l’achat de décodeurs devant permettre la réception des signaux numériques de la télévision de terre. ![]() Dans le cadre des contacts et des négociations qui ont suivi, a renchéri Monsieur Nestor BANKUMUKUNZI, le Gouvernement du Burundi a conclu, le 09 avril 2014, un contrat de partenariat et un contrat commercial avec le Groupe Star Times Software Technologie Company Limited pour la construction du réseau de télédiffusion numérique et l’exploitation du premier Multiplex pour la distribution télévisuelle numérique au Burundi. Et d’expliquer que les deux parties ont ainsi créé une société mixte dénommée « Société de Télédiffusion Numérique au Burundi » (STNB) dont la mission d’opérationnaliser et de gérer le réseau de la télévision numérique au Burundi pendant une période de 25 ans à l’issue de laquelle le réseau deviendra totalement un patrimoine public. La structure du capital de la nouvelle société confère 60% des parts au Groupe Star Times et 40% au Gouvernement du Burundi représenté par la Radio Télévision Nationale du Burundi (RTNB), a-t-il détaillé. A quand l’arrêt de l’importation des appareils à système analogique ?, a interrogé la Commission de l’Education, de la Jeunesse, des Sports et Loisirs, de la Culture et de la Communication qui a été saisie au fond. ![]() Pour le Membre du Gouvernement, au regard des missions dévolues au Ministère en charge des TIC, on n’a pas les prérogatives d’interdire l’importation de quoi que ce soit, fut-il du secteur des TIC. Cependant, a-t-il nuancé, on n’a pas droit de laisser les spéculateurs tromper la population. C’est ainsi que, a-t-il démontré, une campagne de sensibilisation a été menée à l’adresse de la population pour aiguiser sa vigilance quand il s’agit d’acheter un nouveau poste récepteur, les commerçants qui s’approvisionnent sur le marché étranger ainsi que le personnel de la PAFE. « Les postes téléviseurs analogiques sont en fin de vie et de moindre qualité. Ils n’auront plus de pièces de rechanges parce que les fabricants sont au courant de l’avènement de la télévision numérique qui va remplacer la télévision analogique », telle est la teneur du message leur transmise. La plénière a émis de voir les postes téléviseurs numériques exonérer, étant donné que leur prix est élevé au regard du pouvoir d’achat de la population. Ce ne sont pas les postes téléviseurs numériques qui figureraient au premier plan en matière d’exonération, a jugé Monsieur Nestor BANKUMUKUNZI avant de rappeler que les partenaires au développement ont tourné le dos au Gouvernement du Burundi. Ce dernier tire ses ressources des taxes et des impôts, a-t-il insisté. |