Ce n’est pas parce que le porte-parole du Ministère de la Sécurité Publique a dénoncé certains agents du secteur de la Justice qui libèrent les malfaiteurs endéans quelques jours qu’on peut conclure à une incohérence des services de l’Etat, a réfuté le Ministre de la Sécurité Publique. Le Commissaire de Police Chef Alain Guillaume BUNYONI et son collègue de la Défense Nationale et des Anciens Combattants, Monsieur Emmanuel NTAHOMVUKIYE répondaient en effet aux Questions Orales avec débat au cours de la séance plénière de mardi 18 juillet 2017.
Ces questions ont été formules suite à la descente que la Commission Défense et Sécurité a effectuée dans les provinces du pays pour se rendre compte du déroulement des recrutements des hommes en uniforme.
Le Ministère de la Sécurité Publique a d’abord fait une mise au point. Son porte-parole n’a pas poussé des grognes sur la voie des ondes. L’OPP1 Pierre NKURIKIYE a plutôt détaillé des cas des malfaiteurs attrapés en flagrant délit qui sont relâchés pour revenir perturber l’ordre en attaquant en premier lieu les policiers qui les avaient traqués. Le torchon ne brûle pas entre les Ministères de la Sécurité Publique et la Justice, a tranché Le CPC Alain Guillaume BUNYONI qui reconnaît l’existence des « perturbateurs » des services de l’Etat. Les révocations de certains magistrats et policiers illustrent bien cette situation, s’est-il réjoui.
Des agents du HCR qui encourageraient les populations paisibles à fuir en les promettant de les évacuer par après en Australie ou au Canada sont déjà démasqués, a tranquillisé le Ministre Alain Guillaume BUNYONI qui a promis de rencontrer le Représentant de cette agence onusienne avec son homologue chargé de l’Intérieur et de la Formation patriotique.
A propos des étrangers qui achètent à grande échelle des maisons et/ou des parcelles dans les nouveaux quartiers, ce qui risque d’être source d’insécurité à la longue, le Ministre de la Sécurité publique a avoué que le Gouvernement a fait sien ce problème. Des étrangers passent même par des Burundais irresponsables pour avoir des parcelles, a-t-il déploré.
Les régions militaires ne peuvent-elles pas être organisées de la même manière que celles de la police ?, ont voulu savoir les Honorables Députés.
Pour le Ministre de la Défense Nationale et des Anciens Combattants, les corps de Défense et de Sécurité, même s’ils se complètent, n’ont pas les mêmes missions, raisons pour lesquelles ils n’ont pas les mêmes organisations. Alors que la Police s’occupe de la sécurité intérieure, a démontré Monsieur Emmanuel NTAHOMVUKIYE, l’Armée défend les frontières du pays et assure la stratégie de défense nationale du territoire.
- Concernant les grognes des Anciens Combattants, le Ministre Emmanuel NTAHOMVUKIYE a informé les Députés que le ministère est au courant de leur situation. Le Projet de loi leur régissant est au stade final, a-t-il confié en précisant que le manque de moyens financiers demeure le défi majeur. Il ne sert à rien d’adopter un Projet de loi alors que le budget ne suit pas, a-t-il renchéri.
Au sujet des conflits fonciers qui opposent le Ministère aux particuliers, il a détaillé l’état des lieux, région militaire par région militaire. Seule la IIIème Région Militaire est en possession de quatre titres de propriété et la IVème, un seul. Dans l’ensemble, a-t-il conclu, l’absence de titres de propriété favorise les particuliers qui en profitent pour attaquer en justice le Ministère. S’il s’avère qu’un particulier est dans ses droits, le Gouvernement l’indemnise. En revanche, le Ministre Emmanuel NTAHOMVUKIYE recommande au Gouvernement par le biais du Ministère ayant en charge l’Environnement, d’octroyer des titres de propriété à son Ministère.