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Questions orales avec débat à l’endroit de quatre Membres du Gouvernement.

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La production en cascade des rapports biaisés sur le Burundi par les organismes internationaux résulte de la découverte de l’agenda caché des colonisateurs. C’est l’avis unanime des quatre Membres du Gouvernement qui répondaient mercredi 28 juin 2017 aux questions orales avec débat. Outre le Ministre de l’Intérieur et de la Formation Patriotique, Monsieur Pascal BARANDAGIYE et le Ministre des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale, l’Ambassadeur Alain-Aimé NYAMITWE, on notait aussi la présence de la Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Maître Aimée-Laurentine KANYANA et le Ministre des Droits de la Personne Humaine, des Affaires Sociales et du Genre, Monsieur Martin NIVYABANDI.

Une cassette audio vient de révéler que les évangélistes préparaient le terrain aux colonisateurs qui les exhortaient à insister aux passages de la Bible sur l’humilité. Il a aussi démontré que les mécanismes dont l’ajustement structurel et la privatisation exprimaient étaient en réalité une façon d’avoir une mainmise sur les richesses des pays colonisés. La charte impérialiste européenne en Afrique est un document qui prouve à suffisance la tactique des colonisateurs de piller l’Afrique pour revenir par après voler à son secours.

Maintenant que les populations ont pris conscience de cet état de fait, un changement de mentalité s’avère nécessaire. L’avenir du pays est dans les mains des Burundais eux-mêmes qui doivent en découdre avec l’aide extérieure. A côté de la formation patriotique à grande échelle et de la campagne contre la fraude et la corruption, la sensibilisation en matière de civisme fiscal est aussi une manière de gonfler les caisses de l’Etat.

Les preuves ne manquent pas. Les fonds qui proviennent du sommet jusqu’à la base, au niveau des communes, permettent à ces entités administratives de créer des projets bénéfiques à la population. Une autre bouffée d’oxygène pour les communes est consécutive à la gestion des marchés de son ressort. La production des minerais est passée de 400Kg par mois à 15T avec l’instauration d’un système rigoureux de contrôle de la fraude.

Au terme de toutes ces démonstrations, les quatre Membres du Gouvernement ont sollicité le concours des Députés.

Pour ceux qui ne croient pas au dialogue inter burundais arguant que les 26.000 personnes ne représentent pas valablement les 9 millions de Burundais, le Membre du Gouvernement a tranquillisé. Les spécialistes en la matière reconnaissent que cet échantillon qui inclut les élus à la base est représentatif. Même au référendum, a-t-il renchéri, tout le monde ne participe pas. Seuls les Burundais ayant l’âge requis répondent aux urnes, a-t-il démontré en précisant que le rapport rassemblera le dialogue interne et le dialogue externe. Ce document sacré sera divulgué pour que tout le monde soit informé de ses responsabilités.

Quant au Ministre des Relations Extérieures et de la Coopération Internationale, il a reconnu que le Burundi est parfois piégé par des ratifications qu’il signe souvent à la hâte. L’Ambassadeur Alain-Aimé NYAMITWE a illustré ses propos par le Traité de Rome auquel le Burundi s’est retiré par après. La plénière a fait un clin d’œil au Gouvernement d’envoyer à temps les projets de ratification. Des fois, se sont plaints les Députés, le projet arrive à la table de l’Assemblée Nationale quelques jours avant qu’il ne tombe en annulation.

L’Envoyé du Gouvernement a également été invité à revoir l’Accord de Partenariat Economique, APE en sigle. Pour les Députés, cet Accord est déséquilibré. Dans le but de redresser la situation, les pays en voie de développement doivent d’abord être épaulés par exemple dans le secteur énergétique. Les partenaires au développement devraient débloquer des financements pour que les pays liés par l’Accord soient sur le même pied d’égalité, par exemple en ayant tous des produits à exporter.

La Ministre de la Justice et Garde des sceaux a, pour sa part, annoncé que le Burundi a déjà approché des organisations régionales pour dénoncer l’attitude provocatrice du Rwanda qui abrite les putschistes et les fauteurs de trouble et leur sert même de terrain d’entrainement militaire. Face au silence de l’EAC, la CIRGL ou de la CEPGL, Maître Aimée-Laurentine KANYANA affirme que les dossiers restent pendants.

La localité de Sabanegwa de la commune de Mwumba en province de Ngozi attise les tensions entre le Burundi et le Rwanda qui prétend aussi en être propriétaire. A quand la résolution de ce conflit latent ?, se sont interrogés les Députés. Seule la carte géographique établie par les colonisateurs permettra de trancher, a rétorqué l’Envoyée du Gouvernement qui a promis que dans un proche avenir une délégation burundaise atterrira à Genève pour récupérer les cartes.

De hautes autorités du pays dont le Président Cyprien NTARYAMIRA sont mortes sur le sol rwandais. Pourquoi le Burundi n’a pas attaqué la justice ?

Pour Maître Aimée-Laurentine KANYANA, ce dossier est abordé sous deux aspects, d’abord le crime du crash de l’avion, ensuite l’indemnisation des familles des victimes. La France et l’Espagne sont à l’œuvre pour déterminer les circonstances du crash, a confié la Ministre de la Justice et Garde des sceaux qui a ajouté que d’autres pays apportent leur appui pour mener les enquêtes. C’est au Gouvernement du Burundi de décider d’entrer dans la danse. Le Rwanda a encaissé les indemnités, a-t-elle avoué en se demandant si le pays a remis aux Burundais leurs parts.

Un budget costaud a été alloué à la campagne NDONDEZA qui opère sur les réseaux sociaux. Que fait le Gouvernement du Burundi pour contrer la médisance de ce médium ?

Selon la Ministre Aimé-Laurentine KANYANA, les populations devraient garder leur calme. Il existe des gens payés pour se cacher quitte à revenir par après. Au cours de leur pseudo cachette, la campagne NDONDEZA crie à l’enlèvement. Un cadavre non identifié est découvert ? C’est l’occasion pour la campagne NDONDEZA d’accuser gratuitement les forces de l’ordre. Le Membre du Gouvernement conseille plutôt les populations à faire la part des choses. L’animateur de NDONDEZA est connu. Il vit de la médisance de son pays. Hier, il était militant de première heure dans la société civile. Il a même défendu avec toutes ses énergies les homosexuels. Après il est devenu politicien en embrassant le CNARED. Aujourd’hui, il s’occupe de NDONDEZA !

Parlant du commerce des personnes, le Ministre des Droits de la Personne Humaine, des Affaires Sociales et du Genre a rappelé qu’en matière du lucre, ce trafic occupe le 2ème rang mondial. Il est organisé par de grandes sociétés, a avoué Monsieur Martin NIVYABANDI qui a accusé des femmes kényane et tanzanienne qui opèrent au Burundi. Outre la prostitution, l’autre finalité de ce commerce est d’enlever les organes à ces personnes pour les transposer aux malades, a-t-il expliqué. Tout en avouant le droit d’une personne de prester dans le pays de son choix, il a reconnu l’existence de jeunes filles burundaises qui vivent dans des conditions déplorables en Asie. Mais, a-t-il nuancé, d’autres mènent une vie paisible en Oman, à Dubaï ou en Arabie Saoudite. Et de saluer u passage le Ministère de l’Intérieur et de la Formation Patriotique qui a fermé certaines associations louches.

Retransmise en direct, cette séance plénière, qui a commencé vers 10h00 pour se clôturer à 18h00 passées, a vu la participation de différentes associations socio-économiques oeuvrant en Mairie de Bujumbura. Parmi elles, on citera l’association des conducteurs de taxi-moto, taxi-vélo, de chauffeurs de bus, de rabatteurs, des vendeurs ambulants, des extracteurs et fournisseurs de moellons. Ces associations ont en effet répondu à l’invitation du Président de l’Assemblée Nationale lors des travaux de développement communautaire en zone de Buterere. Le peuple devrait connaître les conditions de travail des Députés qu’il a mandatés, avait insisté le Très Honorable Pascal NYABENDA.

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