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Questions orales à l’endroit d’un Membre du Gouvernement

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La mise sur pied de la Politique Nationale Culturelle serait une panacée à toutes les inquiétudes liées à la dégradation des mœurs, a tranquillisé le Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, Monsieur Jean-Bosco HITIMANA répondait aux questions orales avec débats au cours de la séance plénière de mercredi 14 juin 2017.

Cette Politique Nationale Culturelle qui est actuellement sur papier sera matérialisée par une équipe d’experts qui vont fouiller tous les manquements culturels sur une période de cinq ans, a commenté le Membre du Gouvernement qui a aussi révélé un autre chantier de taille, à savoir la Maison de la Culture.


Cette sorte de miroir des valeurs culturelles sera appuyée par des lois claires, a-t-il poursuivi comme pour calmer l’inquiétude des Députés qui assistent impuissamment à la mort, à petit feu, de la langue nationale. Ils s’étonnent d’ailleurs de voir les Burundais qui doivent d’abord apprendre la langue étrangère avant d’entamer leur formation à l’étranger. Pourquoi les écoles privées n’intègrent pas la langue nationale dans leur programme alors que des Burundais les fréquentent ?, ont-ils encore interrogé.

Les intellectuels burundais sous-estiment plutôt la langue nationale, a constaté amèrement la plénière qui a démontré qu’aucun effort n’est envisagé pour redresser la situation, alors que le kirundi est le pilier de la culture burundaise. Tout en se jetant eux-mêmes le tort de ne pas s’efforcer à revaloriser le kirundi à l’hémicycle, les Elus du peuple se sont accordés pour affirmer que la capitale Bujumbura doit être le foyer de propagation de la langue nationale.

Un retour à la source s’avère aussi nécessaire surtout pendant les différentes cérémonies qui caractérisent justement la culture burundaise. Il est en effet inconcevable d’organiser le même jour les cérémonies de dot, de mariage et de levée de voile alors que cette dernière a eu lieu au réveil des époux. Chaque étape a sa signification particulière, a démontré la plénière qui a aussi mis un accent sur les danses traditionnelles. La spécialisation régionale devrait être privilégiée dans ce domaine. Les Députés ont aussi plaidé pour le tambour qui fait d’ailleurs partie du patrimoine culturel immortel de l’UNESCO. Ils ont insisté sur l’interdiction formelle au sexe féminin de battre le tambour. Dans quelques coins du pays existent des clubs féminins de tambourinaires. Ils sont sommés de fermer.

La culture d’umuvugangoma, cet arbre dans lequel est fabriqué le tambour doit être protégée, a aussi conseillé la plénière qui a recommandé de mener une enquête fouillée pour connaître la provenance des tambours et des tambourinaires qui s’exhibent à l’étranger à l’insu du ministère de tutelle.

Le jeu féminin par excellence de Netball risque d’être envahi par les hommes qui sont arbitres et entraineurs, se sont inquiété les Députées. Ce jeu est pratiqué et par les femmes et par les hommes, a tranché le Membre du Gouvernement qui a aussi rassuré que le Burundi s’active déjà pour participer aux jeux olympiques de 2020 au Japon. 
La plénière en appelle aussi à ’esprit de solidarité. Quand la maison d’un vieillard s’écroulait dans le temps, tous les voisins accouraient spontanément pour lui reconstruire une autre. L’indifférence n’avait pas de place dans la société burundaise, ont conclu les Députés.

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