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Descente du Président de l’Assemblée Nationale en province de Cibitoke

Le Président de l’Assemblée Nationale s’adressant aux participants

« Le Gouvernement du Burundi devrait intéresser les caféiculteurs en revoyant à la hausse le prix du café cerise ». Cette recommandation des populations de Cibitoke qui s’inscrit dans la campagne de lutte contre la fraude et la corruption a été formulée vendredi 16 juin 2017 au Lycée de Rusagara en commune de Mugina dans une réunion que le Président de l’Assemblée Nationale a tenue à leur endroit.

A cheval sur les régions naturelles de l’Imbo et des Mirwa, la commune de Mugina, frontalière entre le Burundi et le Rwanda, s’est déjà doté de son propre véhicule, s’est réjoui l’Administrateur communal. Madame Jovithe BAYAVUGE a néanmoins déploré la déperdition scolaire qui s’opère à grande échelle dans sa commune.

Pour pallier à ce fléau, il a été instauré sur chaque colline des comités qui suivent journellement la formation des enfants, a tranquillisé le Gouverneur de province. Monsieur Joseph ITERITEKA a aussi loué les activités du domaine judiciaire mais s’inquiète que le manque de moyens financiers ne jette à l’eau tous ces efforts. En effet, s’est-il expliqué, les jugements rendus ne se traduisent pas dans les faits parce que les juges ne se rendent pas sur terrain pour le faire à cause des moyens de déplacement qui ne sont pas disponibles. Le courant électrique presque inexistant freine les projets de développement de Cibitoke, province pourtant réputée être le grenier du pays.

Vue de profil des participants

Malgré l’existence des maladies qui ont attaqué la culture du maïs, la saison culturale a été bonne, a rassuré le Gouverneur de province qui a du coup annoncé le projet du FIDA de cultiver toute l’année une superficie de 3.000 hectares qui s’étendra sur les communes de Buganda et Rugombo.
Pour sa part, le Très Honorable Pascal NYABENDA a abondé dans le même sens en annonçant que dans un proche avenir l’Assemblée Nationale va adopter un Projet de Ratification de la Banque Mondiale qui équivaut à 75 millions de dollars américains. Ce projet qui couvrira les provinces de Bubanza, Bujumbura, Cibitoke et Rumonge, se focalisera sur les cultures de riz et de mais, ainsi que sur l’élevage de la vache.

Le Numéro Deux Burundais a expliqué le motif de son périple. Dans sa série de campagne de sensibilisation contre la fraude et la corruption, c’est au tour de la province de Cibitoke, a-t-il indiqué en énumérant quelques méfaits de ces pratiques. La loi n’est plus observée du fait que les corrupteurs ont le dernier mot. Le petit peuple reste cloué dans sa misère puisqu’aucun projet de développement n’est plus possible à cause de l’absence de l’autorité, mais aussi les fonds qui devraient stimuler l’économie sont détournés dans d’autres pays.

Le Président de l’Assemblée Nationale a également exhorté la jeunesse à changer de mentalité. Le Gouvernement n’est pas en mesure d’embaucher tous les lauréats. Il revient plutôt aux intellectuels d’user de la matière grise pour générer des emplois. Les administratifs devraient aussi être vigilants pour décourager le rassemblement des jeunes sur des places publiques, les ligala comme on les appelle. Il a aussi tranquillisé que ce n’est pas la Constitution du Burundi qui va être révisée mais seulement quelques dispositions devenues obsolètes.

Vue d’ensemble des participants à la rencontre

Par ailleurs, le visiteur de marqué a accueilli favorablement le clin d’œil relatif au café. Pourquoi le Rwanda achète-t-il le café du Burundi à un prix élevé ? Quel est son marché d’écoulement ? Telles sont les questions qu’il faut se poser pour contourner ce problème, a-t-il confié.

Pour ceux qui proposent de revoir en hausse le budget annuel de 500 millions alloués à chaque commune, le Président de l’Assemblée Nationale a d’abord conseillé de savoir utiliser à bon escient le budget actuel. Force a été de constater qu’il tombe en annulation pour certaines communes. Le développement provient des populations et retourne aux populations, tel doit être le leitmotiv dans la conception des projets de développement, a-t-il démontré.

La période de trois mois pour importer les vivres hors taxes a été perçue comme courte par certains. Le Très Honorable Pascal NYABENDA a rappelé que les fonctionnaires de l’Etat sont rémunérés grâce aux recettes collectées par l’OBR qui avait du reste budgétisé ces taxes. Si la période se prolongeait, il risquerait de se créer des dégâts dans un autre côté.

Sachez que les élus à la base ont soif de répondre à l’invitation du Président de la Chambre basse du Parlement burundais. Ils veulent en effet se rendre compte par eux-mêmes des prestations des Députés.

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