Les ressources du Budget Général de l’Etat (y compris les dons) passent de 1 119,6 milliards de FBU en 2016 à 1 152,7 milliards de FBU, soit une augmentation de 2,9%, tandis que les charges du Budget Général de l’Etat passent de 1 266,6 milliards de FBU du budget 2016 à 1 326,9 milliards de FBU dans le Projet de budget pour l’exercice 2017, soit un accroissement de 5,2%. Ces chiffres ont été avancés par le Ministre des Finances, du Budget et de la Privatisation , dans son exposé des motifs, au cours de la séance plénière de jeudi 22 décembre 2016 consacrée à l’analyse et adoption du Projet de loi portant Fixation du Budget Général de la République du Burundi pour l’Exercice 2017, un Projet de loi qui a été voté à 110 voix POUR et 1 voix CONTRE. Se référant aux hypothèses macroéconomiques et budgétaires, le Docteur Domitien NDIHOKUBWAYO a indiqué que le budget de l’Etat de 2017 sera financé à hauteur de 70,7% sur les ressources intérieures et 29,3% sur les ressources provenant de l’extérieur. Et de citer toute une série de nouvelles mesures qui seront mises en œuvre pour accroître justement les ressources intérieures. A titre illustratif, la taxe spécifique de téléphonie mobile sur le trafic national passera de 42 FBU à 52 FBU. A ce moment, la taxe sur la Valeur Ajoutée et la taxe de consommation seront supprimées uniquement sur les minutes d’appel. Cette mesure aura un impact budgétaire de 16 milliards. La taxe de consommation sur carburant qui remplacera la taxe forfaitaire sur transport ainsi que l’impôt véhicule. Cette taxe sera prélevée au moment de la mise en consommation à raison de 100 FBU par litre. Cette taxe occasionnera une rentrée budgétaire de l’ordre de 13 511 776 000 FBU. L’augmentation de la taxe spécifique sur le sucre de 200 FBU permettra une rentrée budgétaire à hauteur de 4 480 266 667 FBU. ![]() Toujours au chapitre des recettes, l’Envoyé du Gouvernement a déclaré que, au 30 septembre 2016, les recettes courantes totalisent un montant de 472,6 milliards de FBU sur des prévisions annuelles de 696,7 milliards de FBU, soit un taux de réalisation de 67,8%. Les recettes fiscales hors exonérations en 2017 sont estimées à 664,2 milliards de FBU contre 613,0 milliards de FBU en 2016, soit une augmentation de 8,1%, a-t-il précisé avant d’ajouter que les prévisions des recettes en rapport avec les impôts sur le revenu, les bénéfices et gains en capital sont projetées à 162,3 milliards de FBU en 2017 contre 160,2 milliards de FBU en 2016, soit une augmentation de 1,3%. Quant aux impôts intérieurs sur les biens et services, ils sont projetés à 404,8 milliards de FBU en 2017 contre 394,1 milliards de BIF en 2016, soit une augmentation de 2,7%, au moment où les impôts sur le commerce extérieur et les transactions internationales sont estimées à 97,0 milliards de FBU en 2017 contre 58,6 milliards de FBU en 2016, soit une augmentation de 65,5%, a-t-il renchéri avant de nuancer que les recettes non fiscales passent de 65,6 milliards de FBU en 2016 à 56,0 milliards de FBU en 2017, soit une diminution de 14,7%, tandis que les dons en capital passent de 374,7 milliards de FBU à 366,0 milliards de FBU en 2017, soit une diminution de 2,3%. A propos des dépenses, le Docteur Domitien NDIHOKUBWAYO a confié que les dépenses courantes passent de 724,0 milliards de FBU en 2016 à 795,5 milliards de FBU en 2017, soit un accroissement de 9,8%. Les charges salariales passent de 364,7 milliards de FBU en 2016 à 388,5 milliards de FBU en 2017, soit une augmentation de 6,5% ; pendant que les biens et services passent de 105,7 milliards de FBU en 2016 à 110,7 milliards de FBU en 2017, soit une augmentation de 4,8%, a-t-il précisé. ![]() Les transferts et subsides passent de 198,4 milliards de FBU en 2016 à 224,7 milliards de FBU en 2017, soit un accroissement de 13,9% ; tandis que les intérêts intérieurs passent de 47,9 milliards de FBU en 2016 à 61,5 milliards de FBU en 2017, soit un accroissement de 28,4%, a renchéri le Membre du Gouvernement avant de conclure que, de façon générale, les dépenses en capital passent de 518,2 milliards de FBU en 2016 à 513,3 milliards de FBU en 2017, soit une diminution de 0,9% ; au moment où les dépenses d’investissements sur les ressources extérieures, elles, passent de 374,7 milliards de FBU en 2016 à 366,0 milliards de FBU en 2017, soit une diminution de 2,3%. Conscients de la politique budgétaire prudente et d’austérité dans la gestion du budget de l’Etat, les Honorables Députés ont quand même demandé jusqu’à quand le Gouvernement arrêtera de recourir aux avances de la Banque Centrale. Que deviendrait le pays s’il advenait que les dettes dépassent les recettes ?, se sont-ils encore inquiétés. Tout en se réjouissant de cette question pertinente, le Ministre des Finances, du Budget et de la Privatisation a quand même précisé que la réponse devrait provenir de tout Burundais. Tout le monde doit travailler d’arrache-pied pour que le programme du Gouvernement soit mis en œuvre. Même si le Gouvernement a réalisé un pas de géant, force est de constater qu’il reste encore à faire, a-t-il fait remarquer. ![]() Le Gouvernement parle d’une chose mais fait son contraire, se sont indignés les Représentants du peuple qui n’en reviennent pas quand ils voient des Membres du Gouvernement occuper des classes business dans les avions ou des hôtels de marque quand ils vont en mission. Le Docteur Domitien NDIHOKUBWAYO a conseillé de faire la part des choses. Il a d’abord fait remarquer que, et la classe économique et la classe business, les deux sont cher. Il a ensuite usé de questions en guise d’explications. Pourquoi les partenaires au développement voyagent-ils toujours en classe business, eux qui doivent faire des calculs avant de sortir même un sou ? Pourquoi les autorités locales roulent-ils dans des véhicules de luxe ? Pourquoi les autorités locales portent-ils des cravates sous un soleil accablant quand ils vont dans certaines rencontres ? Ce n’est pas par prestige qu’un Membre du Gouvernement occupe une classe business en avion, mais c’est plutôt par souci de récupérer qu’on voyage ou qu’on séjourne dans de bonnes conditions. En fin de compte, il a conclu qu’une autorité peut rentrer bredouille d’une mission parce qu’elle n’a pas été à la hauteur de défendre le programme du Gouvernement devant les bailleurs à cause de la fatigue tandis qu’un autre Membre du Gouvernement qui a dépensé lors de son séjour rentre mission accomplie. Le choix est clair, a-t-il démontré avant d’ajouter que des fois, les partenaires au développement prennent en charge à 100% les autorités burundaises. |