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Restitution de deux rapports de missions à l’extérieur du pays

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Seuls trois pays à savoir le Botswana, le Cap Vert et les Maldives ont progressé en matière de développement en quittant le stade de Pays Moins Avancés, PMA en sigle. Ce sont les propos du Deuxième Vice-président de l’Assemblée Nationale. L’Honorable Edouard NDUWIMANA s’exprimait mardi 12 juin 2016 au cours de la séance plénière qu’il a lui-même dirigée. Cette séance plénière était consacrée à la restitution de deux rapports de missions que les Honorables Députés ont effectués à l’étranger.

Le premier rapport de mission effectuée à Antalya du 27 au 29 mai 2016 qui était relatif à l’Examen à mi-parcours de la mise en œuvre du Programme d’Action d’Instanbul a été présenté par l’Honorable Edouard NDUWIMANA. Il a indiqué que cette réunion avait pour but de mesurer les progrès réalisés par les PMA depuis la déclaration d’Instanbul en 2011 mais aussi en vue d’élaborer une stratégie pour mettre les PMA sur la voie du développement durable.
Au cours de ces assises, les chefs de délégation ont passé tour à tour à la tribune pour exposer l’état de mise en œuvre du Programme d’action d’Instanbul par leurs pays respectifs.

Le Deuxième Vice-président de l’Assemblée Nationale s’est particulièrement intéressé sur la déclaration du Groupe des 77 et la Chine qui appellent à tous les partenaires de développement à fournir 0, 20% de leur Revenu National Brut (RNB) aux PMA. Ils appellent également les pays développés à allouer 50% de leur Aide publique au développement (APD) aux PMA. Ils ont également tenu à exprimer leur reconnaissance au Gouvernement de la Turquie pour accueillir la Banque de Technologie des Nations Unies pour les PMA à Gebze qui sera entièrement opérationnelle en 2017.

A cet égard, ils ont exprimé leur soutien à la demande en faveur des PM que 0,1% de l’APD pour les PMA soit alloué à cette Banque de Technologie pour sa viabilité.
Par ailleurs, le Deuxième Vice-président de l’Assemblée Nationale, l’Honorable Edouard NDUWIMANA, a aussi fait une présentation sur la mise en œuvre du Programme d’action d’Instanbul par le Burundi. Il a cité entre autres la confection du Cadre Stratégique de Croissance et de Lutte contre la Pauvreté (CSLPII) qui est le principal document de référence de politiques nationales. Un autre programme de même type est en cours d’élaboration avec le même objectif mais avec plus d’ambitions que le premier, a-t-il signalé. Il a aussi donné l’exemple de la mise sur pied de l’OBR (Office Burundais des Recettes) qui est très performant dans la mobilisation des ressources internes. Maintenant que les conditions politico sécuritaires sont réunies, il a invité les partenaires techniques et financiers qui avaient suspendu leur assistance à se ressaisir.

Vue partielle des Honorables Députés

Il a également démontré que l’industrialisation qui est le moteur du développement, reste faible au Burundi alors qu’elle favoriserait la création d’emplois, surtout pour les jeunes qui sont la cible des politiciens qui les entraîne dans des actes criminels. Il n’a pas manqué de souligner que le salut pour les PMA se trouve dans l’intégration régionale.

Il a ajouté que le partenariat entre région est actuellement à la mode, par exemple le partenariat entre l’Union Européenne et la Communauté Est Africaine, a-t-il démontré. Il a aussi déploré que la découverte des minerais, au lieu d’être une source de richesses devient plutôt une cause d’instabilité dans les PMA.
Sur ce point, les Honorables Députés l’ont appuyé en pointant du doigt le cas de la RDC et se sont convenus de veiller sur le cas du pays avec l’exploitation du nickel, surtout qu’il a été démontré que ce minerais n’est jamais seul. Les Honorables Députés ont aussi conclu que ce genre de programme ne sert pas à grand-chose.
Et pour preuve, les PMA sont passés de 25 à 48. Et de conclure que les PMA devraient compter sur les propres forces, à l’instar des travaux de développement communautaire.
Quant au deuxième rapport de la Réunion de recueillir les informations sur l’opérationnalisation de la coordination de la gestion des finances publiques et le Projet d’Harmonisation des Commissions des Comptes Publics, réunion qui s’est tenue à Arusha, du 30 mai au 1er juin 2016, la restitution a été faite par l’Honorable Chantal BARAMPAMA.
Participer dans une réunion relative au recueil des informations sur l’opérationnalisation de la coordination de la gestion des finances publiques et l’harmonisation des commissions des comptes publics dans le cadre du protocole portant la création de l’Union Monétaire de la Communauté Est Africaine qui a été signé par les cinq Etats membres le 30 novembre 2013, tel était l’objectif de la mission.
Selon le Premier Questeur de l’Assemblée Nationale, cette réunion faisait suite aux deux autres qui se sont tenues respectivement à Nairobi en mars 2014 et à Kigali en mai 2014 et auxquelles l’Assemblée Nationale du Burundi était la grande absente.
La rencontre de Kigali avait entre autres recommandé l’harmonisation des plans d’actions des Commissions des Comptes Publics Nationaux. Mais force a été de constater qu’il existe plutôt à l’Assemblée Nationale une Commission des Comptes Publics et des Finances, des Affaires Economiques et de la Planification et qui cumule beaucoup de fonctions, dont l’analyse des rapports de la Cour des Comptes. Or, les quatre autres pays partenaires de l’EAC ont la commission des comptes publics au sein de leur Parlement. En outre, cette Commission doit être dirigée par un membre du parti d’opposition ayant le plus de sièges à l’Assemblée Nationale.
Par ailleurs, la Cour des Comptes qui remplit la mission d’analyser les rapports de l’auditorat général de l’Etat au même titre que la Commission des Comptes Publics n’est malheureusement pas membre de l’INTOSAI mais plutôt l’Inspection Générale de l’Etat, alors que pour les autres pays partenaires de la Communauté Est Africaine, ce sont les auditorats généraux qui sont partenaires de l’INTOSAI.
Pour toutes ces disconcordences, les Honorables Députés ont jugé impératif l’amendement de la Constitution du Burundi. Ils ont également trouvé utile l’explication selon laquelle la démocratie pratiquée au Burundi est une démocratie consensuelle, contrairement aux autres pays de l’EAC.

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