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Restitution de deux rapports des descentes effectuées par la Commission de l’Education, de la Jeunesse, des Sports et Loisirs, de la Culture et de la Communication

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Le changement de mentalité est un impératif pour les Burundais en général et les élèves en particulier. L’Etat, seul employeur du pays, ne peut pas embaucher tous les lauréats des écoles secondaires implantées dans chaque commune du pays.
Ce commentaire émane des Honorables Députés au terme de la restitution de deux rapports des descentes effectuées par la Commission de l’Education, de la Jeunesse, des Sports et Loisirs, de la Culture et de la Communication ; c’était au cours de la séance plénière de vendredi 24 juin 2016. La descente du 18 au 20 avril avril 2016 était relative à l’ « Evaluation de la déperdition scolaire, de l’état des lieux des infrastructures d’accueil des écoles techniques et professionnelles, ainsi que de l’inscription à l’Université du Burundi pour l’année académique 2015-2016 », tandis que la descente du 08 au 10 juin 2016 avait trait au « Suivi de la passation des concours nationaux de certification et d’orientation après le Collège et à l’Enseignement post-fondamental pour l’année scolaire 2015-2016 dans les provinces de Bujumbura, Mairie, Muramvya, Mwaro, Bubanza, Cibitoke, Rumonge, Bururi, Gitega, Karusi, Kayanza et Ngozi.

Vue d’essemble des Membres du Bureau de l’Assemblée Nationale

Selon l’Honorable Gloriose NIMENYA, Présidente de la Commission, il faut que le Gouvernement disponibilise les moyens appropriés pour, notamment vulgariser la réforme du système éducatif en cours ainsi que les textes réglementaires y relatifs ; et instaurer le système de prêt-bourse à l’enseignement universitaire pour permettre aux étudiants de poursuivre aisément leurs études.
Les Honorables Députés ont mis leur accord sur ces recommandations. Pour eux, la technique est le moteur du développement. Mais force est de constater qu’au Burundi, une place de choix est réservée à l’enseignement général, d’où il faut inverser la situation. Le Gouvernement doit donc réformer le système scolaire en privilégiant l’enseignement technique et professionnel à grande échelle. Cette réforme doit aussi s’orienter vers le système bancaire. En effet, ont-ils expliqué, les taux d’intérêt élevés imposés par les banques bloquent toute initiative du secteur privé. L’esprit d’entrepreneuriat qui est recommandé dans la création d’emplois en vue d’épauler l’Etat devient par la même occasion difficile à mettre en application. Avec le système de prêt-bourse, les lauréats des universités exerceront n’importe quel métier sous le joug de la dette, ont jugé les Honorables Députés qui trouvent que c’est aussi une façon de changer de mentalité.
Par ailleurs, la sensibilisation tout azimut est aussi une façon de lutter contre la déperdition scolaire. Pour les Représentants du peuple, les parents et les enfants doivent savoir que le bagage intellectuel est la clé de l’avenir de tout un chacun.

Vue partielle des Honorables Députés

La satisfaction immédiate des besoins est insignifiante, le mieux étant de faire des projections durables, ont-ils démontré en fustigeant les parents qui incitent leurs enfants à abandonner le banc de l’école pour embrasser de petits métiers lucratifs. Les élèves qui sous-estiment l’intérêt de l’école en contemplant les nouveaux riches qui vivent dans l’opulence alors qu’ils n’ont pas de niveau d’études doivent aussi être sensibilisés sur le fait que ce qui marche pour l’un ne doit pas nécessairement l’être pour l’autre, ont-ils conseillé.
Les Honorables Députés ont également proposé la voie diplomatique. Les partenaires en matière d’éducation peuvent embarquer au Burundi pour former pendant trois semaines et retourner chez eux, cette pratique est courante dans le domaine médical, ont-ils renchéri.

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