Voté à l’unanimité au cours de la séance plénière du jeudi 21 août 2014 (87voix dont 2 procurations), le Projet de Loi portant Ratification de l’Accord de prêt entre la République du Burundi et la Banque de l’Import-Export de Chine d’un montant de quatorze millions neuf cent quatre vingt mille Dollars américains destiné au projet de construction de Réseau Métropolitain d’Internet au Burundi, signé le 20 décembre 2013, vient corriger l’erreur commise lors de la construction de la fibre optique qui desservira toutes les provinces du pays. Seulement, a expliqué dans son exposé des motifs, le ministre des Finances et de la Planification du Développement Economique, le projet n’a prévenu un regard particulier pour Bujumbura qui abrite toutes les institutions du pays. Pour pallier à cette situation, le Gouvernement du Burundi a opté pour la construction d’une boucle métropolitaine et a contracté à cette fin un crédit de 14 milliards de Dollars américains auprès d’une banque chinoise.
Les honorables députés ont voulu savoir la différence du montant de prêt qui était évalué initialement à environ 15 millions de dollars et qui a été arrêté par la suite à 9 millions de dollars américains après négociations, mais aujourd’hui le prêt concerné par la présente ratification est de 14.9 millions.

Selon l’honorable Tabu Abdallah Manirakiza, le projet initial est de 14.9 millions de dollars, sanctionné par un contrat commercial entre le fournisseur et le Gouvernement burundais. Les négociations du crédit avec Exim Bank étaient arrivées à un stade tellement avancé que le redimensionnement de la demande de crédit risquait de compromettre le projet. Le Gouvernement a alors opté pour le maintien du crédit de 14.9 millions, quitte à trouver une affectation aux 5.9 millions de dollars qui se dégageaient.
Et les représentants du peuple d’enchaîner : au cas où le prêt est accordé au Gouvernement, à quel projet sera-t-il affecté ?
Pour l’envoyé du Gouvernement, les 5.9 millions de dollars serviront à continuer l’équipement du Service National de Renseignement. C’est le choix du Gouvernement.
Les honorables députés ont constaté que ledit projet de loi se subdivise en deux et ont demandé où est le rapport d’évaluation du deuxième volet.
Selon le membre du Gouvernement, le projet est un et indivisible. Et le projet de fibre optique, et l’équipement du SNR, toutes ces deux entités sont au service du Gouvernement. De surcroît, il n’est pas d’usage que le SNR rende son rapport d’évaluation.
Vous saurez que la période de remboursement du dit projet de loi est de 28 ans et qu’un délai de grâce de 8 ans a été accordé au Burundi. Précisons aussi que l’Assemblée Nationale a adopté une recommandation libellée comme suit : « Le Gouvernement doit veiller à ce que le Projet MAN soit réalisé dans les délais et le processus de privatisation de l’ONATEL devra se poursuivre en réajustant la stratégie de privatisation en fonction des apports des projets à fibres optiques (MAN et BBS).