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Questions orales avec débat à l’endroit du ministre de l’éducation nationale et de la recherche scientifique

 

Les centres d’enseignement de métiers accueilleront dans un proche avenir les élèves orientés, a déclaré jeudi 20 octobre 2022 le Ministre de l’éducation nationale et de la recherche scientifique lors d’une séance des questions orales avec débat devant les élus du peuple.

Selon le Docteur François Havyarimana, les Centres d’Enseignement des Métiers (CEM) sont méprisés à tort par les élèves dont certains préfèrent même interrompre leur cursus scolaire après avoir échoué au test de l’Ecofo et quand ils n’ont pas de place de redoublement. Pendant que la pratique de refaire l’année sera supprimée, les CEM se verront revaloriser jusqu’au niveau universitaire, à condition de se perfectionner dans la même filière.

Par ailleurs, les députés ont démontré leur conception mitigée au sujet de l’enseignement technique qui serait actuellement très prisé par les élèves. Motif : les écoles techniques octroient un diplôme alors que l’enseignement général est sanctionné par un certificat.

L’envoyé du Gouvernement encourage plutôt cette option des élèves. Les écoles techniques offrent en effet beaucoup d’opportunités. Non seulement elles conviennent aux pays en expansion comme le Burundi puisqu’ elles sont opérationnelles mais aussi elles favorisent la création d’emplois.

Certes la construction en hauteur serait une voie de gagner de l’espace et d’abriter un effectif non négligeable d’étudiants, ont proposé certains députés qui ont pris comme témoignage la démolition des bâtiments baptisés "Tropicana" et "GH" dans le jargon universitaire au Campus de Mutanga. Mais la plénière a aussi avoué que la contribution de la communauté est incontournable dans la prise en charge des étudiants. Cet avis a été même partagé par le ministre de l’éducation nationale et de la recherche scientifique qui a félicité au passage certains hommes d’affaires qui ont érigé dans leur province d’origine des homes qui abritent actuellement des étudiants des campus de Mugerera à Bubanza et Buhumuza à Cankuzo.

Comparativement, le nouveau système de "BMD" (Baccalauréat - Maîtrise - Doctorat) est plus productif que l’ancien système de licence. La matière y est même condensée, contrairement à une certaine opinion qui croit que le système "BMD" serait dilué.

Par ailleurs, tout milieu de travail est un lieu d’apprentissage, a rappelé le Docteur François Havyarimana au secteur privé qui ferme la porte aux stagiaires.

A propos des cantines scolaires qui ont déjà montré leur utilité, le membre du Gouvernement prône leur pérennisation. Maintenant qu’elles sont appuyées par le PAM, les établissements devaient d’ores et déjà envisager à leur appropriation. L’envoyé du Gouvernement recommandé alors aux écoles de clôturer leur domaine et de le faire enregistrer. L ’autofinancement sera alors favorisé. Il a tranquillisé au passage que le bâtiment et le terrain seraient bientôt restitués à l’ex Athénée primaire.

Tout en félicitant l’enseignement supérieur privé qui a désengorgé l’unique université du pays, le Docteur François Havyarimana a quand même recadré la formation en cours d’emploi. Le Gouvernement du Burundi qui n’est pas du tout contre la perfection de ses employés se désengage à réajuster le salaire au nouveau diplôme. Une secrétaire recrutée comme telle n’a pas droit de revendiquer le salaire d’un licencié après son cursus universitaire du soir, a-t-il martelé. Le respect de la règle du jeu est de mise.

Par ailleurs, le membre du Gouvernement en a aussi appelé au respect de la hiérarchie. Seul le ministre est habilité à affecter son personnel. Or, le constat sur terrain prouve des arrangements avec le directeur qui s’arroge le droit d’affecter un professeur de l’Ecofo au cycle de post- fondamental. Par la suite les réclamations dudit professeur seront nulles et non avenues.



Assemblée Nationale du Burundi
URL de l'article: http://www.assemblee.bi/spip.php?article2604