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Les confessions religieuses : L’Assemblée nationale a procédé à l’analyse et adoption du projet de loi portant modification de la loi n°1/35 du 31 décembre 2014 portant cadre organique des confessions religieuses
Les différentes églises, au lieu d’être des repères de la morale de faire le bien et éviter le mal, deviennent plutôt des terrains de conflits et d’affrontement entre fidèles. Certains vont jusqu’à se rentrer dedans pendant le culte. En outre, certains organes dirigeants au sein des églises ne veulent pas quitter leurs fonctions après l’expiration de leur mandat, ce qui laisse penser que l’intention de ces organes n’est pas une bonne gestion mais plutôt une gestion qui tend vers des détournements et l’appropriation pure et simple des biens de l’église. Par ailleurs, des églises sont implantées dans les lieux qui ne sont pas conformes à la loi en vigueur, tout comme certaines églises n’ont pas respecté les dispositions pertinentes relatives aux conditions de leur agrément. Présentement, certaines églises exercent dans des maisons d’habitation, dans des lieux servant de bistrots, dans des parcelles louées et souvent dans des abris de fortune en paille ou en bâches. Tout cela va à l’encontre du prescrit de l’article 31 point 14 qui oblige les confessions religieuses de "disposer des lieux de culte répondant aux normes d’hygiène, d’environnement social, de santé et de sécurité, et qui ne nuisent pas à l’ordre public". De même, la pratique du culte nocturne nuit souvent à la quiétude des citoyens. De plus, l’implantation de certaines églises n’a pas suivi la distance d’au moins un kilomètre entre deux confessions religieuses distinctes en milieu rural et la distance d’au moins cinq cent (500) mètres en milieu urbain (article 35 alinéa 3). Bien que l’article 55 oblige toutes les confessions religieuses de se conformer à la loi n°1/35 du 31 décembre 2014 dans un délai de 24 mois, le constat sur terrain est que rien n’a été fait. Juste à ce propos, un intervenant a voulu savoir les raisons de ce refus d’exécution. A part les événements de 2015, le ministre Gervais Ndirakobuca a également démontré combien il était quasi impossible de matérialiser cette loi quand la force publique n’était pas de concert avec l’administration. Le ministre de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité publique a beau expliqué que cette loi a un caractère général et qu’on la légifère pour le futur ce qui explique sa non rétroactivité. Le cursus universitaire ou son équivalent sera désormais une condition sine qua non à l’endroit du représentant légal et son suppléant. En effet, un illettré ne saurait pas s’aventurer aux côtés d’un ministre, si on regarde la réalité en face. Néanmoins, la plénière a aussi jugé bon d’exiger la maturité pour le représentant légal et son suppléant qui doivent avoir au minimum 30 ans. Dans l’esprit d’épauler le Gouvernement, le Président de l’Assemblée nationale a promis de mettre sur pied une commission qui visitera de temps en temps le ministre de l’intérieur, du développement communautaire et de la sécurité sociale pour voir en quoi elle peut être utile.
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