Assemblée Nationale du Burundi

 

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Questions orales avec débat à l’endroit du Ministre des Finances, du Budget et de la Planification Economique

Publié jeudi 9 septembre 2021
parChristine Nahimana

34 millions de francs burundais, c’est le montant en ligne de crédit à un taux de 2% que la Banque Centrale a mis à la disposition du Ministère des Finances, du Budget et de la Planification Economique pour la collecte et la gestion immédiate post-récolte du maïs. C’est ce qu’a révélé jeudi 2 septembre 2021 le Docteur Domitien Ndihokubwayo au cours d’une séance de questions orales avec débat à l’Assemblée nationale. Pour rappel, la commission permanente en charge de l’agriculture avait effectué une descente dans les provinces de Karusi et Gitega qui ont occupé successivement les deux premières places dans la production du maïs. Au terme de cette descente, le Ministre de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage s’était antérieurement expliqué sur les observations de la commission. C’est dans cette série de questions orales avec débat que la séance du jour avait été organisée.

La vision du Gouvernement Responsable et Laborieux qui considère l’agropastoralisme comme le moteur du développement a en même temps entrepris une série de réformes dans ce secteur. Le producteur est le véritable acteur de l’économie nationale. Tout le paquet doit être réuni pour qu’il soit encouragé dans l’augmentation de la productivité. Le premier essai de la production du maïs est déjà prometteur.

Un changement de mentalité est ancré dans l’esprit du producteur. Alors qu’il pratiquait une production de subsistance, le voilà maintenant s’engageant sur l’économie du marché. Mais dans cette phase d’ « essai » ce n’est pas l’appât du gain qui est visé, mais plutôt l’augmentation de la production. De cette manière le précepte du Gouvernement Responsable et Laborieux selon lequel chaque bouche doit avoir de quoi manger et chaque poche, de l’argent, sera aisément matérialisé. Par ailleurs dans la coutume burundaise chaque ménage préconisait un grenier. Or,le Burundi est un ensemble de ménages. Et donc, il est compréhensible que le pays se dote des moyens de conservation de la production. Le producteur qui vendait à perte sa production au regard des efforts fournis est aujourd’hui accompagné par le Gouvernement qui achète à un juste prix sa récolte.

Pour le cas d’espèce de la récolte de maïs, les commerçants spéculateurs achetaient le kilo au prix de 300Fbu, alors que les efforts consentis ne s’évaluaient pas en-dessous de 520Fbu. La récolte était certes vite écoulée mais en désordre permettait quand même de subvenir à certains besoins vitaux. Cette situation qui favorisait les spéculateurs occasionnait quelquefois une sous-alimentation dans certains ménages. Cela poussait le Gouvernement à décaisser des fonds colossaux pour voler au secours de la population. Cette même population achetait au final sa propre production à un prix de 1.500Fbu le kilo.

Avec la méthode de la culture en bloc, la production du maïs a été très abondante, à telle enseigne que le Gouvernement en a acheté aux producteurs le surplus de 14.000T au prix de 680Fbu par kilo. Maintenant que le Gouvernement envisage de déverser cette production au marché au prix de 820Fbu le kilo, c’est-à-dire à 950Fbu, TVA compris ; l’acheteur final obtiendra le produit au prix de 1.080Fbu. C’est un prix bon marché puisqu’il tient compte de toutes les péripéties dont le coût des sacs d’emballage, du hangar de stockage, du veilleur et du transport. Le Gouvernement est aussi fidèle à sa politique de proximité puisque le produit sera disponible au bureau des zones.

Néanmoins des défis ne manquent pas. De gros hangars de stockage dans des endroits adéquats sont plus que nécessaires. De même, certains outils dont l’hygromètre qui sert à mesurer le degré d’humidité ceux qui mesurent l’humidité seraient les bienvenus. Tous ces manquements soulignent le manque d’expérience. Mais qu’à cela ne tienne, ils seront corrigés dans les meilleurs délais.

En fin de compte la Plénière a recommandé au Gouvernement de tenir compte du producteur sur sa colline avant la fixation du budget général de l’Etat.

 
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