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Analyse et adoption du projet de loi portant fixation du Budget Général révisé de la République du Burundi pour l’exercice 2023/2024

 

Le déficit du projet de loi portant Budget Général de l’Etat 2023-2024 révisé s’élève à 426,3 milliards de BIF contre 685,1 milliards de BIF du budget initial. Il passe donc de 6,1% à 3,8%. Cela résulte des modifications apportées à la loi des finances 2023-2023, à travers le projet de loi portant fixation du Budget Général révisé de la République du Burundi pour les 6 mois restants de l’exercice en cours 2023-2024, qui a été adopté à l’unanimité par l’Assemblée nationale au cours de la séance plénière du vendredi 22 décembre 2023.

Les ressources du budget général de l’Etat passent de 3238,07 milliards de BIF à 3371,6 milliards de BIF, soit une augmentation de 4,1%. Quant aux dépenses, elles s’élèvent à 3780,8 milliards de BIF contre 3923,19 milliards de BIF du budget initial, soit une diminution de 3,6%.

Cette révision se base sur le principe de flexibilité de la loi relative aux finances publiques en son article 22 qui permet de procéder à la loi des finances rectificative en cas de bouleversement de l’équilibre budgétaire défini par la loi des finances initiale.

Ainsi, ce projet de loi révisé introduit l’annulation des activités des 6 mois restants, exercice 2023-2024, prévus pour le fonctionnement de l’OBUHA, l’ARB et le FONIC, sauf les salaires.

Les fonds alloués aux activités de construction, réhabilitation et équipement non encore engagés sont annulés ainsi que les activités relatives aux commandes publiques dont le paiement se fait en devises, pour réduire la demande en devises. C’est notamment l’acquisition des véhicules, l’achat des engins et les contributions aux organismes régionaux et internationaux.

Les modifications portent également sur la baisse des taxes appliquées sur le sucre afin de le rendre disponible et accessible.
La redevance téléphonique passe aussi de 0,16USD à 0,10 USD.

Quant aux champagnes, leur taxe est revue à la hausse car considérés comme des biens de luxe. Il y a également introduction d’une taxe forfaitaire sur les véhicules importés de type affaires et promenade à grosse cylindrée de plus de 3500 CC.

A l’inquiétude des représentants du Peuple relative à l’annulation des fonds alloués à l’ARB alors qu’en cette période de pluies, les infrastructures routières qui sont détruites ont besoin d’être réhabilitées d’urgence, le ministre en charge des finances M. Audace Niyonzima a indiqué que l"ARB, l’OBUHA et le FONIC continueront à travailler en utilisant les montants non utilisés qui sont sur leurs comptes bancaires, des montants qui devraient largement suffire car l’ARB dispose déjà un montant de 30 milliards de BIF, l’OBUHA 40 milliards de BIF et le FONIC 16milliards de BIF.

Les honorables députés ont salué les efforts du Gouvernement du Burundi pour la relance de l’économie, car la croissance économique qui était de 1,8% en 2022 est maintenant estimée à 3,0% en 2023.



Assemblée Nationale du Burundi
URL de l'article: http://www.assemblee.bi/spip.php?article2899