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Deux membres du Gouvernement ont répondu aux questions orales leur adressées par l’Assemblée NationaleIl s’agissait du Ministre de la Sécurité Publique , Commissaire de Police Principal Gabriel Nizigama et le Ministre des Transports, des Travaux Publics et de l’Equipement, Ingénieur Moise Bucumi. Ces deux membres du gouvernement ont répondu aux questions leur adressées par l’Honorable Emilien Hakizimana, questions qui étaient liées au domaine du transport et à la sécurité dans le domaine du transport. Cette séance a eu lieu en date du 29 février 2012 et était présidée par l’Honorable Mo-Mamo Karerwa, Premier Vice-Président de l’Assemblée Nationale.
Le Ministre de la Sécurité Publique qui a répondu aux questions lui adressées relatives à la sécurité routière, maritime et aérienne a répondu qu’en général, la sécurité est bonne dans ces trois domaines. Pour la sécurité routière, il a rassuré que la circulation sur toutes les routes du pays se fait pendant toutes les heures sans interruption. Il a livré les chiffres des accidents qui ont eu lieu pendant les six derniers mois à partir de février et a fait savoir que les accidents routiers sont nombreux et parmi eux, il y a principalement ceux qui sont causés par la non-maîtrise du code de la route et des techniques de conduire, l’état d’ébriété au volant, l’excès de vitesse et le manque des panneaux de signalisation. Le Ministre Gabriel Nizigama a profité de cette occasion pour fustiger les conducteurs qui ne respectent pas le code de la route et qui empruntent les trottoirs des piétons et causent des accidents. Partant de cela, il a fait savoir que des mesures ont été mises en application pour pallier à cette lacune et améliorer la sécurité routière. Il a parlé de la campagne de sensibilisation qui se fait par le biais des médias du pays dans le but d’éduquer les conducteurs, les enseignements prodigués aux conducteurs des motos et de bicyclettes, mais aussi de la régulation routière qui se fait tous les jours. Quant à la corruption dont on murmure l’existence dans la police routière, le Ministre de la Sécurité Publique a expliqué aux Honorables Députés que des campagnes d’enseignement des méfaits de la corruption sont organisées dans tout le pays. Une autre mesure a été que les amendes sont maintenant perçues par l’OBR, qu’aucun policier ne touche donc à l’argent. Il en est de même pour payer les frais de prolongement du permis de conduire. A la question de savoir ceux qui ont l’autorisation de rouler dans les véhicules ayant des vitres fumées, le Ministre de la Sécurité Publique a répondu que cela est permis aux véhicules protocolaires pour des raisons de sécurité, aux véhicules qui sont dans le service de renseignement et aux parlementaires si ils le souhaitent. Mais il a rappelé que malgré cette autorisation, nul n’est permis d’échapper au contrôle de la police. Quant à l’accès au salon d’honneur à l’Aéroport international de Bujumbura, a fait savoir que toute personne en possession de passeport diplomatique y a accès, en plus des autres personnes désignées par le ministère ayant les Relations extérieures dans ses attributions, et ce, pour le bon déroulement des relations internationales. Les questions adressées au Ministre ayant les transports dans ses attributions étaient axées sur la santé financière des sociétés de transport de l’Etat. En parlant de l’OTRACO, le Ministre Moise Bucumi a dit que cette société s’en sort très bien ces jours-ci. Il a un parc automobile suffisant et il paye régulièrement l’impôt comme il se doit. Mais il doit encore à l’OBR des dettes résultant des arriérés de 1995. Pour que cette société continue à fonctionner, elle doit être restructurée, augmenter son parc automobile pour travailler dans les coins les plus reculés du pays. On envisage aussi que cette société ait ses propres parkings pour éviter les conflits avec les transporteurs privés.
Quant à la société Air Burundi, sa santé financière bat de l’aile car elle n’a plus d’avions à exploiter. Ses bénéfices proviennent de la vente des tickets d’avions d’autres compagnies aériennes, de son travail à l’Aéroport et des bénéfices des parts qu’elle a placées dans les sociétés SOBUGEA et UCAR. L’avion Beachcraft en sa possession qui vient de passer un certain temps sans voler a presque atteint le temps de faire sa maintenance générale et Air Burundi n’est pas capable de payer le coût qui se chiffre en millions de dollars. Et même si cet avion est contrôlé, il est d’ancien modèle et ne peut pas entrer en concurrence avec de grandes compagnies, mais peut être loué par des particuliers. Au sujet de deux avions que la Compagnie Air Burundi va recevoir- le premier est prévu d’arriver au mois de mai de cette année- pour que le pays puisse faire le transport aérien, le Ministre en charge des Transports reconnaît que cette société ne pourra pas gérer ces avions vu son état financier. La société doit être restructurée et intégrer des actionnaires privés pour assurer une bonne gestion, mais l’Etat restera l’actionnaire principal. Quant à la fusion d’Air Burundi avec la société SOBUGEA, L’Ingénieur Bucumi Moise a réfuté ces dires et a fait savoir qu’il est prévu seulement une restructuration. Il a par la même occasion révélé qu’un consultant sera chargé, dans les jours à venir, de mener une étude sur la restructuration de la société en question. La question liée à l’utilisation du corridor Sud (Bujumbura-Mpulungu) dans le transport des marchandises a été posée et le Ministre concerné a répondu qu’effectivement l’usage de cette voie diminuerait le coût des marchandises transportées. Il a ajouté qu’une délégation de la Banque BADEA est au Burundi pour étudier ensemble comment développer ce transport en y incluant le secteur privé, bien aménager le port de Bujumbura et avoir des bateaux adaptés. Il a fait savoir que le corridor central (Bujumbura-Kigoma –Dar-es-Salam) sera lui aussi développé. |
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